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Internet dans le monde : la « fracture numérique » persiste

Fait marquant cette année : L’Inde a pris la deuxième place sur le podium des principaux marchés de l’internet dans le monde avec 333 millions d’utilisateurs, dépassant par la même occasion les Etats-Unis, selon un rapport publié ce jeudi par la commission des Nations Unies sur le développement numérique. Toutefois, il faut relativiser ces chiffres puisque, rapporté à la population totale, le taux d’internautes tourne autour de 30% en Inde contre près de 90% aux Etats-Unis.

Selon ce rapport, le deuxième pays le plus peuplé au monde s’installe désormais derrière la Chine, qui compte cependant toujours plus de deux fois plus d’internautes que son dauphin, avec un total de 721 millions d’habitants connectés.

Le rapport souligne cependant que les inégalités en termes d’accès perdurent entre les pays riches et les autres puisque si les premiers ont atteint un niveau d’utilisation « proche de la saturation », la « connectivité ne progresse toujours pas assez vite pour aider les zones les plus pauvres du monde à réduire leur retard ».

Conséquence, au niveau mondial, 3,9 milliards de personnes n’ont toujours pas accès à internet, dont 55% se concentrent dans six pays : la Chine, l’Inde, l’Indonésie, le Pakistan, le Bangladesh et le Nigéria. A l’inverse, une vingtaine de pays, dont les Etats-Unis, concentrent à eux seuls environ les trois quarts des internautes.

« Ces résultats laissent supposer que des efforts ciblés sur quelques marchés clés pourraient conduire à d’énormes progrès dans la réduction de la « fracture numérique » très large existant entre ceux qui sont connectés et ceux qui ne le sont pas encore », estime le rapport de la Commission.

Au niveau de l’internet mobile, l’Inde a également détrôné les Etats-Unis en tant que second marché, toujours derrière la Chine, avec 60 millions d’abonnés, estime par ailleurs le rapport. Celui-ci souligne que le développement de l’internet mobile se fait plus largement puisque « 165 pays ont désormais déployé des réseaux mobiles 4G ». Pour autant, là encore les inégalités sont importantes entre les Etats-Unis, l’Europe, le Japon et la Corée du Sud, arrivés à saturation, et le reste du globe.

« Si l’accès à la téléphonie mobile de base, aujourd’hui quasi universel, pouvait être converti en accès » à l’internet mobile à haut débit, « les téléphones mobiles pourraient devenir un facteur d’accélération majeur du développement, et entraîner de rapides progrès sur la voie des objectifs de développement durable définis par les Nations Unies », a conclu le rapport.

 

 
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