Interview

Je suis impatient de commencer !

Interview avec Sébastien Loeb, pilote Citroën en WTCC, nonuple Champion du Monde des rallyes

C’est à Marrakech sur le circuit Moulay El Hassan que Sébastien Loeb débutera sa carrière de pilote officiel en WTCC au volant de la Citroën C-Élysée. Il nous livre ses premières impressions sur son nouveau challenge et laisse entrevoir quelques-uns de ses objectifs à venir. C’est à l’occasion du Salon de Genève que nous l’avons rencontré. 

Challenge. Après l’arrêt de votre carrière en WRC, le WTCC constitue-t-il le bon choix ?  

Sébastien Loeb. Absolument, c’est le bon choix. Car le WTCC me permet de rester dans un championnat de classe mondiale, donc de garder un statut de pilote officiel et surtout de poursuivre ma longue collaboration avec Citroën. Une marque qui m’a fait grandir et avec laquelle j’ai conquis beaucoup de titres. C’est la bonne solution. 

C. C’est tout de même un sacré défi que de passer du rallye au circuit ?  

S.L. Pour moi, le pilotage en rallye reste un réel plaisir car il vous procure des sensations fortes. Ça saute, ça glisse, vous devez improviser pour faire claquer un temps. Mais au bout de dix ans passés au plus haut niveau en rallye, cela devient un peu comme de la routine… enfin presque ! Alors qu’en WTCC, j’arrive dans un championnat où j’ai tout à découvrir. Je dois sans cesse me remettre en question, travailler dur… Oui, c’est un vrai challenge. 

 C. Techniquement, la mise au point de la C-Elysée est-elle si différente que celle d’une voiture de rallye ?  

S.L. La mise au point d’une voiture du WTCC est beaucoup plus pointue que celle d’une WRC. Par exemple en rallye, si vous trouvez un bon réglage sur la terre, vous allez globalement vous en sortir. En circuit, la voiture peut être bien le matin, il suffit d’un changement de température à midi, pour que l’après-midi en course, les réglages ne vous conviennent plus. Par ailleurs au niveau du pilotage, il faut que je fasse abstraction de mon improvisation naturelle du rallye pour me caler sur un pilotage façon métronome. Mais ça ira. 

C. Votre coéquipier au sein de l’équipe n’est autre qu’Yvan Muller, un pilote aguerri en WTCC. Par ailleurs, vous découvrez ce championnat. Comment aborderez-vous cette nouvelle saison ? 

S.L. C’est vrai que j’ai tout à prouver dans cette discipline, mais je l’aborde avec beaucoup de motivation et l’envie de bien faire. Il y a un peu de pression, mais en même temps, je ne joue plus ma carrière, que j’y arrive ou que je n’y arrive pas. Mais je suis un compétiteur. Je n’ai jamais pris le départ d’une course sans avoir envie de gagner (rires).

C. Vous serez prochainement au Maroc. Comment appréhendez-vous ce circuit que vous ne connaissez pas ? 

S.L. J’ai visionné une fois une caméra embarquée, histoire de me faire une idée sur le circuit. C’est clair qu’il faudra tenir compte des vibreurs qui bordent la piste et être capable de bien les prendre. Je suis impatient de commencer.

C. Allez-vous viser le titre de champion du Monde d’emblée ?  

S.L. C’est un peu tôt pour se fixer cet objectif. C’est vrai que je n’aime pas perdre, mais je suis conscient de me retrouver dans un championnat avec des pilotes expérimentés et, de surcroît, des champions du Monde. J’espère être compétitif et faire de temps à autres quelques podiums… C’est sûr, l’envie de gagner un titre sera bel et bien là par la suite. 

 
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