Blog de Jamal Berraoui

Je suis jaloux ( Par Jamal Berraoui )

Il faut être vieux, ne pas être touché par Alzheimer et le faire vraiment exprès pour se souvenir de « je suis jaloux ». C’était l’unique tentative de l’immense Doukkali dans la variété française et il a bien fait de s’arrêter là. Si j’ai choisi ce titre, c’est que comme Abdelwahab j’ai intérêt à changer de métier.

Je vous raconte, Mezouar et Benkirane se sont jurés, en fils de bonne famille, sans utiliser le coran (mais je n’ai pas de preuves là-dessus), que leurs négociations resteront secrètes. Chaque jour, de jeunes journalistes font et défont le nouveau gouvernement.

Moi, le vieux de la vieille, le super-informé le « renseigné » selon certains confrères pas très amicaux, je ne vous ai pas livré un seul nom. D’abord entre nous, parce que je sais que vous vous en foutez, ce gouvernement manque de compétences, mais ce n’est pas tout. Ensuite, parce que sincèrement, je n’ai pas de noms à donner.

Quand je suis arrivé dans la presse, sans formation spécialisée, on m’a appris qu’il ne faut balancer une information qu’après l’avoir recoupée auprès de plusieurs sources, indépendantes entre elles, c’est-à-dire qui ne se connaissent pas, qui n’ont pas les mêmes intérêts. Les jeunes sont tous diplômés en journalisme, ils ont donc, nécessairement, des exigences éthiques plus élevées.

Je suis jaloux parce qu’ils arrivent à être mieux informés que moi. Ils n’ont pas les mêmes informations, ce qui laisse supposer qu’il y a des tuyaux crevés, mais enfin, ils ont des choses à révéler.

Moi, pauvre moi, je suis coincé. Abdelilah Benkirane peut rester Chef du gouvernement pendant un siècle, il ne m’accordera jamais un entretien parce que je ne le solliciterait pas et que je ne fais pas d’interview à la commande. Salaheddine Mezouar est un copain, que je n’ai jamais appelé en tant que journaliste, justement parce que c’est un copain. En principe, ce sont les deux seules personnes qui savent puisqu’ils ont fait le serment du silence. Il y en a au moins un qui est une « pipelette », et ce n’est pas très bien.

Plus sérieusement, le Maroc a besoin d’un gouvernement performant qui met en place rapidement les 18 lois organiques et les 200 décrets qu’impose la constitution, qui réforme la fiscalité, les retraites et la Caisse de Compensation, etc… Les noms n’ont aucune importance, c’est la volonté politique qui prime. N’empêche que je suis jaloux, les ministrables ne m’appellent plus en premier. Il faut dire que j’ai toujours fait le malin, en refusant d’entrer en campagne. J’ai un seul scoop pour vous, abderrahim Bouabid n’est pas de la partie, c’est d’un homme de sa trempe que nous avons besoin, mais c’est une autre histoire.

 
Article précédent

Le groupe Abraaj investit dans Stéripharma

Article suivant

Rentrée à hauts risques