AutoInterview

«Nous avons de grandes ambitions dans cette zone»

Jean-Christophe Quémard, directeur zone Afrique Moyen-Orient de PSA Peugeot Citroën

Dans la foulée du plan «Back in the race» (littéralement de retour dans la course) impulsé par Carlos Tavares, patron de PSA Peugeot Citroën, le groupe automobile français a opté pour une organisation reposant sur un nouveau découpage spécifique de l’ensemble de ses marchés mondiaux en différentes zones. S’agissant de la région Moyen-Orient et Afrique, c’est à Jean-Christophe Quémard qu’il incombe de mener à bien les ambitions de PSA. Une mission qu’il prend très à cœur et pour laquelle il estime que son groupe a toutes les qualités requises pour y parvenir. Propos recueillis par David Jérémie

Challenge : Quel bilan faîtes-vous globalement de l’activité commerciale de PSA Peugeot Citroën dans la zone Afrique et Moyen-Orient ?

Jean-Christophe Quémard : Le constat que j’effectue depuis ma prise de fonction en septembre dernier et après m’être déplacé dans nos différents marchés, est que nous n’occupons pas encore la place que nous devrions avoir dans ces régions. Nous avons amorcé un plan de reconquête de ces marchés qui devrait porter ses fruits à plus ou moins long terme. S’agissant de notre activité commerciale, nous avons cependant, amélioré nos parts de marchés sur l’ensemble des pays de la région au terme des trois premiers mois de l’année 2015, comparés aux chiffres de l’année dernière. Au même titre que mes collègues qui ont en charge une zone bien définie, notre mission consiste à veiller sur nos résultats économiques, sur le management des ressources du Groupe dans la région, incluant les activités industrielles et commerciales. Cette responsabilité s’exercera conjointement avec les marques et les métiers du Groupe. Autant vous dire, que nous sommes en ordre de bataille et que nos ambitions dans la région sont grandes.

Justement, votre groupe prévoit-il d’ouvrir de nouvelles plateformes industrielles dans la région Afrique, plus exactement dans le Royaume ?
La question d’une base industrielle est légitime, mais elle vient à la fin d’un processus. Je m’explique : la première chose, c’est d’avoir de bons produits au bon moment qui répondent aux attentes de notre clientèle dans nos différents marchés. C’est également disposer sur le plan commercial des bonnes réponses et de proposer une qualité de service exemplaire, une présence commerciale et marketing importante. Ce sont avant tout sur ces bases, que les ventes peuvent se développer et nous permettre ainsi d’augmenter notre volume de vente. Nous y travaillons pleinement, afin de pouvoir atteindre nos objectifs. En ce qui concerne la mise en chantier d’une plateforme industrielle, je pense que ce n’est pas encore à l’ordre du jour.

Vous évoquiez des produits automobiles variés. Faut-il s’attendre à l’arrivée d’une gamme un peu plus développée de véhicules notamment pour les marchés émergents ?
Auparavant, nous donnions la priorité au marché européen, puis au marché chinois. Après quoi, nous investissions l’Afrique et le Moyen-Orient. Or, ces marchés disposent d’un fort potentiel de développement et nous allons nous y consacrer pleinement.Comme vous le savez, l’accord de coentreprise que viennent de signer PSA Peugeot Citroën et Dongfeng, devrait nous permettre de lancer près d’une dizaine de modèles à partir de 2018 sur les segments B et C et ainsi, d’être pleinement compétitifs sur l’ensemble de ces marchés

En quoi le sport automobile peut-il contribuer au développement de votre business plan, surtout dans la zone Afrique ?

Force est de constater qu’au Maroc, nous avons une chance incroyable. Vous disposez d’un Grand Prix qui accueille une manche du championnat du monde  des voitures de tourisme, championnat dans lequel notre marque Citroën est pleinement engagée. Par ailleurs, un pilote marocain de talent, Mehdi Bennani, est au volant d’une Citroën C-Élysée, un véhicule dont la version civilisée est commercialisée dans le Royaume, mais aussi dans plusieurs pays de la zone Afrique. Je reste persuadé que tout cela contribue à renforcer notre notoriété dans ces régions et nous permettra encore plus de mettre l’accent sur les potentialités de la gamme de véhicules des différentes marques que nous commercialisons. ■

 
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