Interview

Jean-Pierre Gauthier, DG du Groupe Argus

Suite à la sollicitation de l’Aivam courant 2013 et en vue d’accompagner les opérateurs automobiles à mieux structurer le business de l’occasion, le groupe Argus vient de mettre à leur disposition un logiciel informatique permettant de coter de façon précise un véhicule d’occasion. Par ailleurs, un site internet est également mis à disposition des opérateurs (autorecrute.com). Jean-Pierre Gauthier, directeur général du Groupe Argus donne plus de précisions sur ces nouveaux outils. 

Challenge. Comment s’est opérée cette connexion entre le groupe Argus et le Maroc ?  

Jean-Pierre Gauthier. Dès la mise en application du décret de janvier 2013 destiné à structurer les métiers de l’achat et de la vente de produits d’occasion dans le Royaume, certains opérateurs automobiles se sont demandé comment structurer efficacement ce marché et disposer, entre autres, d’un outil de cotation précis. Ils ont pensé que nous pouvions leur apporter notre expertise en la matière. Suite à une rencontre à leur demande par le biais de l’Aivam en février 2013, nous nous sommes mis à plancher sur une côte de l’occasion spécifique au marché marocain. Nos travaux ont débuté en avril de la même année. Je précise également que cette mission au Maroc constitue notre première incursion à l’international. 

C. Sur quelles bases vous êtres-vous fixés pour concevoir cette côte ?  

J-P.G. Nous sommes partis d’une feuille blanche. Dans le détail, nous avons débuté en France avec une équipe de quatre personnes. Ce projet a été dirigé par Georges-Etienne Andrieu, spécialiste du secteur automobile, qui a  fait une grande partie de sa carrière chez les loueurs de longue durée. Puis Alain Mazzocut, notre expert en matière de valorisation, s’est chargé d’élaborer cette cote de l’occasion en terre marocaine. Il y a pris d’ailleurs ses quartiers. Grâce à notre expertise et à son travail, nous avons pu établir une première liste de 700 véhicules cotés. Nous avons pu ainsi collecter de nombreuses informations locales auprès des importateurs, des loueurs, des assureurs et autres opérateurs du secteur. Ce qui nous a permis de bâtir un référentiel dans lequel nous sommes désormais en mesure de décrire de façon précise le véhicule en détail, sa marque, sa catégorie, sa finition, sa motorisation et bien d’autres paramètres. 

C. Une cote qui s’adresse uniquement aux professionnels du secteur automobile et non aux particuliers ?  

J-P.G. Effectivement, elle d’adresse dans l’immédiat aux professionnels du secteur automobile pour servir de référence lors des transactions d’achat ou de vente. Mais nous envisageons, par la suite, de proposer au grand public dans le Royaume une cote de l’occasion. 

C. Vous restez confiants par rapport au fait que les professionnels vont s’approprier votre travail ?  

J-P.G. C’est vrai que le succès n’est pas nécessairement garanti et nous avons conscience que le marché de l’informel ne sera pas forcément réceptif, en tout cas dans l’immédiat, face à un outil permettant de mettre un peu d’équité sur le marché. Toujours est-il que les professionnels de l’automobile qui ont vraiment besoin d’un référentiel précis devraient s’approprier pleinement le travail que nous avons effectué à leur attention. 

 
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