Portrait

Kamal Attilah, un entrepreneur engagé pour l’environnement

Kamal Attilah est un mordu de l’environnement. Serial entrepreneur, il enchaîne les aventures depuis 2003 avec la création de sa première entreprise en France. Depuis 2017, il a fondé la start-up Low Tech Lab Maroc pour trouver des solutions efficaces aux problématiques environnementales que connaît le Royaume.

Serial entrepreneur, Kamal Attilah ne recule devant rien. Alors qu’il aurait pu avoir une très riche carrière professionnelle à la fin de ses études en France, il a décidé de tourner le dos au salariat seulement après 5 ans d’expérience dans l’Hexagone où il était expert en Commerce international au sein de la société CiCOM à Nice de 1998 à 2003. Il se lance alors dans son aventure entrepreneuriale la même année et fonde sa première start-up baptisée ActeVert à Bayonne (France). Il s’agit d’une société spécialisée dans le solaire photovoltaïque, notamment dans le dimensionnement et l’installation des kits solaires avec injection qu’il pilote de 2003 jusqu’en 2013, année où il a lancé une autre entreprise, cette fois-ci au Maroc. Du nom de ANDSUN, cette société, basée à Agadir, est spécialisée dans la conception des produits et solutions complètes, du traditionnel chauffe-eau solaire aux installations de production électrique les plus spécifiques et plus complexes. De 2013 jusqu’en 2019, ANDSUN a commercialisé ses produits dans les provinces du Sud. Entre-temps, Kamal Attilah fonde une autre start-up en 2017, Low Tech Lab Maroc, basée à Casablanca. Il s’agit cette fois-ci d’un laboratoire de production et de commercialisation de produits consommant moins d’énergies, de ressources naturelles et qui sont moins chers. Afin de totalement se concentrer sur cette nouvelle aventure, il décide en 2019 de mettre un terme aux activités de l’autre société basée à Agadir. Depuis sa création, Low Tech Lab Maroc, très prometteuse start-up, a fait du chemin. Elle a notamment bénéficié du réseau des incubateurs labellisés par la CCG (Caisse Centrale de Garantie), qui gère le fonds Innov Invest dédié au soutien des startups du Royaume. Le premier produit qu’elle a développé est Filtrabia, filtre à eau en céramique permettant de transformer quasiment toute source d’eau en eau potable, avec une technologie 100% naturelle. « Grâce à Filtrablia, qui permet à des millions de personnes de consommer de l’eau potable. Elle permet aussi d’éviter que les bouteilles en plastique finissent en déchets dans la nature», confie Kamal Attilah. 

De 2013 jusqu’en 2019, ANDSUN a commercialisé ses produits dans les provinces du Sud. Entre-temps, Kamal Attilah fonde une autre start-up en 2017, Low Tech Lab Maroc, basée à Casablanca. Il s’agit cette fois-ci d’un laboratoire de production et de commercialisation de produits consommant moins d’énergies, de ressources naturelles et qui sont moins chers. Afin de totalement se concentrer sur cette nouvelle aventure, il décide en 2019 de mettre un terme aux activités de l’autre société basée à Agadir. Depuis sa création, Low Tech Lab Maroc, très prometteuse start-up, a fait du chemin. Elle a notamment bénéficié du réseau des incubateurs labellisés par la CCG (Caisse Centrale de Garantie), qui gère le fonds Innov Invest dédié au soutien des startups du Royaume. Le premier produit qu’elle a développé est Filtrabia, filtre à eau en céramique permettant de transformer quasiment toute source d’eau en eau potable, avec une technologie 100% naturelle. « Grâce à Filtrablia, qui permet à des millions de personnes de consommer de l’eau potable. Elle permet aussi d’éviter que les bouteilles en plastique finissent en déchets dans la nature», confie Kamal Attilah. 

Le déclic 

Low Tech Lab Maroc a d’ailleurs remporté le deuxième prix de la 8e édition du prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient en 2018. Mais d’où lui est venue l’idée ? « Je suis un entrepreneur dans le domaine des énergies renouvelables depuis plusieurs années par conviction et pour donner du sens à ce que je fais. Mais la COP 22 a été pour moi un vrai déclic et une véritable immersion au cœur des problématiques environnementales et de la fragilité de notre planète que l’on maltraite depuis des décennies», révèle-t-il. « A l’époque, étant moi-même un grand consommateur, j’ai pris conscience de l’impact que notre mode de consommation a sur l’environnement et par la suite, j’ai approfondi mes recherches pour découvrir des solutions nous permettant de minimiser notre impact: les Low-Tech. Durant ce parcours de découverte, j’ai pu rencontrer des personnes engagées et échanger avec eux.  Avec l’aide de mon équipe d’ingénieurs, nous avons pu donner vie à des produits qui consomment moins d’énergie, moins de ressources naturelles et qui sont moins chers», poursuit-il. « En 2017, j’ai créé la start-up. Au départ, nous nous sommes lancés sur plusieurs projets dans des thématiques différentes liées à l’eau, l’énergie, l’habitat passif… Nous avons fait une étude de marché sur le mode de consommation des Marocains et nous avons remarqué la problématique des déchets en plastique engendrés par la consommation d’eau en bouteilles. Nous avons donc décidé de nous concentrer sur la recherche d’une solution efficace pour nuire à ce fléau d’où Filtrabia, notre filtre à eau 100% naturel zéro impact sur l’environnement. Nous sommes accompagnés par Bidaya Incub depuis novembre 2017 », détaille Kamal Attilah. Aujourd’hui, toute l’équipe est encadrée par des mentors très expérimentés, notamment Oliver RÖHRICH (Formateur, Conférencier et Coach en Leadership et Conduite du changement), et Hicham Haddouti (Entrepreneur through acquisition). Soulignons que la start-up a été incubée par l’incubateur Bidaya, entre autres. « Notre incubateur et ses mentors nous ont apporté de l’aide pour l’élaboration de notre business model ainsi que sur les stratégies de financements et de pénétration du marché », précise le CEO de Low Tech Lab Maroc. Aussi, la start-up est-elle encadrée par des experts internationaux expérimentés dans l’implémentation des solutions de filtration à base de terre cuite. Ils soutiennent et conseillent Low Tech Lab Maroc sur la partie usine, technique, marketing, et sur le plan commercial. 

Cursus académique 

« Nous étions finalistes du trophée Initiative Climat Afrique Francophone en 2017. Nous avons suivi le Programme pour l’Innovation dans les Technologies Propres et l’Emploi Vert (Cleantech Maroc) pendant 4 mois, finaliste du trophée RSE Maroc en 2018, finaliste du concours 10.000 startups pour changer le monde, nous avons eu le prix de La Tribune et BNP PARIBAS Jeune Entrepreneur en mars 2019, et la même année, nous avons eu le prix de la start-up environnementale de la Fondation Crédit Du Maroc», rappelle Kamal Attilah, avec fierté. Low Tech Lab Maroc poursuit ses recherches pour développer de nouveaux produits. La start-up ambitionne aussi de mettre en place un incubateur dédié aux startups low tech pour leur permettre d’avoir accès à un accompagnement aussi bien technique que stratégique pour qu’elles puissent développer leurs projets dans leur globalité et bénéficier des synergies. «Notre troisième priorité dans le futur sera de disposer d’un atelier partagé, doté d’un éventail de matériels nécessaires à la production et qui sera mis à la disposition de toute personne désirant donner vie à son idée. Low-Tech Lab Maroc ouvre ses portes aux entrepreneurs, makers, étudiants, associations mais aussi aux citoyens », dévoile Kamal Attilah, ajoutant que la start-up entend démarrer la commercialisation de ses produits sur les marchés étrangers à l’avenir.

Après l’obtention de son baccalauréat, Kamal a intégré Pigier, une Ecole de Commerce à Valenciennes (de 1994-1996) pour un BTS en Management commercial opérationnel. Il enchaine ensuite avec un Master en Commerce international (de 1996 à 1999) dans la même école. De 1999 à 2000, il suit une formation dans le domaine des énergies renouvelables au sein du CEA de Grenoble. Kamal Attilah est né le 27 Novembre 1974 à Douai en France, issu d’un milieu ouvrier. «J’ai eu une enfance partagée entre deux cultures, celle de mon pays de naissance et celle de mon père. Cette double culture a été un élément enrichissant qui a construit ma personnalité, et m’a permis d’avoir un esprit ouvert, acceptant  les différences et toutes les origines et me focalisant sur ce que sont les personnes et non pas ce qu’ils représentent», conclut Kamal Attilah. 

 
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