Tribune

La 1ére édition de la Caravane Nationale de Communication de la Recherche Translationnelle à l’Entrepreneuriat.

Pour faire face à une demande croissante de ses citoyens, le Maroc a engagé des efforts considérables pour son développement économique. Ceci ne peut être efficace que par, l’implication de toutes les forces du pays, et en particulier les acteurs académiques de tout horizon, qui devraient jouer un rôle central pour engager les jeunes, l’élément de base de ce processus de développement. Par Hicham Mansour, Professeur de Génétique à Oujda.
Dès les premières années de formation, et en harmonie avec les demandes du marché, le système académique doit former, orienter, accompagner et coordonner ce développement. Un constat très répandu mondialement, soulevé et discuté sans tabou par des universités américaines et des économistes du travail, est que le système éducatif (formation et recherche), tel qu’il a été conçu et structuré, ne répond pas aujourd’hui aux besoins du marché. Il y a même des scientifiques de renommées internationales, n’ont pas hésité à qualifier le système de brisé « broken ».
Une des recommandations à laquelle la majorité adhère, pour rétablir le système, est que sa modernisation doit se faire sans délai. Comparé aux États Unis et aux autres pays développés, les moyens humains et financiers mobilisés au Maroc, pour le système académique et pour la recherche, sont minimaux, ce qui rend le problème plus prononcé, et exposé au risque de prendre d’avantage d’ampleur si des démarches sérieuses ne sont pas prises à temps. Une initiative a été prise via le lancement d’une série de projets pour épanouir l‘économie, mais ces projets doivent se connecter avec la réalité et le quotidien du citoyen. Un des aspects de la rénovation est d’ouvrir le milieu académique sur le marché économique. Dans une tentative de créer une passerelle entre les deux milieux, académique et privé, nous avons lancé une caravane de communication sur la recherche translationnelle et l’entrepreneuriat. Ce projet de communication initialement financé par le CNRST (Centre National pour la Recherche Scientifique et technique) via le réseau RMIE (Réseau Maroc Incubation et Essaimage), consiste à cultiver une culture entrepreneuriale au sein des universités. La première édition de cette caravane a eu lieu à Nador, ville ayant un grand potentiel de prospérité économique, d’une part par son atout géographique de ville frontalière qui peut être un pont incontournable qui lie le Maroc avec les pays de la rive sud et nord méditerranéens et d’autre part par la richesse de son environnement naturel, puisqu’elle s’ouvre sur une des grandes lagunes de la méditerranée, la Marchica. La caravane met l’accent sur le transfert de technologie en filières scientifique et ingénierie. L’évènement a pour but de porter à la connaissance des acteurs universitaires l’intérêt et les éléments de base de la recherche translationnelle. Des idées, des inventions et des innovations, peuvent faire l’objet d’une
valorisation économique, et aussi les multiples interrogations que les porteurs d’idées et de projets innovants peuvent avoir, tout particulièrement pour les étudiants, mais aussi pour les chercheurs dans les laboratoires. Ce programme permet de communiquer une expérience solide dans la recherche translationnelle, via des exemples de création de Start-up, laboratoires industriels et plateformes universitaires ou académiques transformés en structures entrepreneuriales (Core Laboratories), Ceci permettra de cultiver au sein des structures universitaires une mentalité entrepreneuriale dans le contexte de l’écosystème du business national et international, elle permet aussi de diffuser et valoriser l’innovation, informer sur le transfert des technologies, pour l’amélioration continue de la qualité des services et de créer une richesse commerciale et industrielle qui peuvent être compétitives à l’échelle national et international.
La concrétisation et la pérennisation de cette action ne peuvent voir le jour qu’avec le capital humain constitué par la “matière grise nationale”, qui doit tout d’abord être libre et convaincue de la présence d’un environnement de justice du marché, pour qu’elle puisse innover et créer, car tout développement durable d’un pays ne peut se faire que par et à travers ses citoyens.

 
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