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La CGEM se penche sur l’entreprise 4.0

Le troisième panel de la première édition de l’Université d’été de la CGEM s’est attelé à l’entreprise 4.0 en se focalisant sur l’innovation, le digital et l’intelligence artificielle.

L’entreprise 4.0 désigne une nouvelle génération de sociétés connectées, robotisées et intelligentes. Avec la révolution numérique, les frontières entre le monde physique et digital s’amenuisent, donnant vie à une entreprise interconnectée dans laquelle les collaborateurs, les machines et les produits interagissent. Le panel a regroupé des intervenants de plusieurs bords, de l’inventeur Rachid Yazami à Mehdi Kettani, président-directeur général de DXC, en passant par Saloua Karkri Belkeziz, présidente de l’APEBI.

Pour Grégoire Besnier, directeur « pays francophones » du Groupe Hyve, l’inertie des entreprises est le plus grand ennemi qui se dresse contre la transformation digitale : « Lorsqu’une société entame sa digitalisation, ce processus ressemble à la manœuvre d’un grand paquebot qui tourne. Pour y arriver, l’ensemble des collaborateurs doit travailler en synergie pour mener à bout ce chantier ». De son côté, Mehdi Kettani, qui est aussi le président de la comission Digital et Technologies de la CGEM, a mis l’accent sur la data. « On est vraiment dans un environnement où la data est devenue fondamentale. Cela impacte les entreprises mais surtout la création de l’emploi. Ce capital immatériel a changé la donne. Dans notre secteur d’activité, nous sommes obligés de suivre les nouvelles tendances et de former nos collaborateurs aux nouvelles techniques, sinon le client ira voir ailleurs », a remarqué le PDG de DXC. « Si on veut que les entreprises se digitalisent, que le services aux citoyens se digitalisent, il faut développer les infrastructures. Le digital marche sur deux pays : les infrastructures et la formation. Il faut donc aussi former les ressources humaines pour créer un environnement favorable à la digitalisation des entreprises », souligne Saloua Karkri Belkeziz, présidente de l’APEBI.

« On ne rattrape jamais le besoin », estime pour sa part Mohamed Laklalech, Chief Digital Officer de l’OCP. « Plus on a de compétences, plus on cherche de nouvelles expertises et du sang neuf. Par rapport aux nouvelles technologies, l’OCP a choisi d’internaliser la démarche, à l’image de Digital Factory que nous avons créé. Le Maroc forme de bons profils du digital. Par contre, les experts de l’User Experience sont plus difficiles à trouver ». Justement, concernant la formation, Rachid Yazami a partagé ses conseils pour contrer la fuite des cerveaux et surtout réussir le reverse brain (ramener au pays les compétences qui ont immigré). « A mon niveau, j’ai envie de créer une entreprise qui a pour but de ramener les compétences au Maroc. Pour cela, il faudra améliorer les infrastructures, moderniser le pays et surtout créer un environnement favorable à leur épanouissement », a conclu l’inventeur.

 
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