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La consécration d’une vision 

La nouvelle visite royale en Afrique concrétise les liens créés grâce à une politique de coopération multiforme qui prend de plus en plus d’ampleur. 

Le Roi Mohammed VI plaide depuis son intronisation, pour une coopération Sud Sud. A ses amis historiques, le Gabon et le Sénégal, le Maroc a ajouté une liste de pays, y compris non francophones, avec lesquels il a développé des relations de très haut niveau.

C’est de cette vision qu’a découlé l’idée du Maroc hub pour l’Afrique. Aujourd’hui, c’est quelque chose qui est en marche. La RAM est devenue une compagnie panafricaine, les grandes banques sont fortement présentes en Afrique, des entreprises marocaines construisent des infrastructures ou des logements sociaux dans plusieurs pays.

Au niveau des gouvernements, le Maroc apporte son expérience dans plusieurs domaines. La gestion de l’eau, l’organisation du système financier, sont l’objet de plusieurs accords bilatéraux, en particulier. Mais d’autres secteurs sont aussi concernés, tous les départements ministériels étant ouverts à ce genre de coopération. Par ailleurs, le Maroc reçoit chaque année des milliers d’étudiants africains, soit au sein des universités ou des écoles privées dont certaines ont ouvert des filiales en Afrique.

L’économie est importante, mais ne constitue pas l’essentiel de la vision royale. Celle-ci est d’abord politique. Le Maroc est engagé aux premières loges dans la lutte antiterroriste. Cela n’empêche pas Rabat de préconiser une réponse globale.

Sa Majesté le Roi Mohammed VI, arrivant mardi 18 février en fin d’après-midi à Bamako, pour une visite officielle en République du Mali, première étape d’une tournée africaine qui conduira le Souverain en Côte d’Ivoire, en Guinée Conakry et au Gabon.

Fortifier la démocratie

Cette réponse s’appuie sur le soutien aux réformes démocratiques, le codéveloppement et le respect des cultures. C’est une approche qui a fini par convaincre les grandes puissances, qui ont compris à leurs dépens, que le sécuritaire ne suffisait pas et qu’il fallait ouvrir des perspectives réelles à la démocratisation et répondre aux besoins des populations.

Au Mali, le Maroc a joué un grand rôle. C’est maintenant un secret de polichinelle. Ce sont les services marocains qui ont été les premiers à tirer la sonnette d’alarme et ce, depuis plusieurs années. Rabat a été prompte à soutenir l’intervention française. Le Maroc a dépêché une équipe de médecins pour secourir les habitants privés de soins par l’anarchie.

Par ailleurs, dans le cadre du respect des cultures, Rabat assure la formation d’un millier d’Imams maliens, renouant ainsi les liens historiques entre l’Islam Africain et le Maroc. Dans plusieurs pays, la prière se termine par des vœux pour «Amir Al Mouminine».

Le Maroc a soutenu le retour à la démocratie à Bamako. Mais surtout, la diplomatie du Royaume à tissé des liens avec l’Azawad pour convaincre les Touaregs d’accepter de négocier une issue dans le cadre de la démocratie malienne.

Ce retour en force du Maroc est salué par les grandes puissances qui voient en Rabat un allié sûr, prévisible et influent. Surtout que la politique africaine du Maroc ne s’est pas faite aux dépens de son rayonnement Méditerranéen, ni de son engagement arabe. Le Maroc est un vrai soutien pour la démocratie en Tunisie et en Libye où il œuvre à la reconstruction de l’Etat.

La visite Royale est donc une consécration, une concrétisation d’une vision clairement définie qui est la promesse d’un avenir meilleur pour l’Afrique, un continent qui peut devenir une locomotive pour l’économie mondiale s’il retrouve la stabilité. Ce à quoi le Maroc s’emploie avec d’autres. 

 
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