Economie

La croissance sera au rendez-vous cette année.

La croissance économique s’est établie autour de 4,5% au troisième trimestre de l’année en cours, tirée essentiellement par l’embellie exceptionnelle de l’activité agricole. A fin 2015, cette tendance devrait, selon le Haut Commissariat au Plan (HCP) se maintenir, avec une croissance annuelle prévisionnelle de 4,7%. Tour d’horizon des principaux agrégats économiques.

Le Haut Commissariat au Plan (HCP) confirme à nouveau les bonnes perspectives de croissance pour cette année 2015. A quelques mois seulement de la fin de l’année, la croissance nationale s’est établie autour de 4,5%, au titre du troisième trimestre, contre 4,3 sur la même période l’année précédente. Cette progression notable a été soutenue par « l’amélioration de 16,6% de la valeur ajoutée agricole, en glissement annuel », notent les services de Lahlimi.

Activités agricoles

Belle performance de l’année, c’est effectivement à la hausse de 16,6% des activités agricoles qu’on doit une croissance soutenue à fin octobre. Qu’il s’agisse des cultures céréalières, fourragères ou légumineuses, les récoltes au troisième trimestre ont été pour le moins très bonnes.

Demande intérieure

Les chiffres avancés par le HCP indiquent une hausse de la consommation des ménages, de l’ordre de 3,8% (3,4% en 2014 à cette même période) sous l’effet de « l’amélioration du moral des ménages, la hausse de l’emploi rémunéré et la décélération des prix à la consommation ». Elle a ainsi bénéficié du bon comportement des crédits à la consommation (+5,6%) et des transferts des MRE (6,5%). Pour sa part, l’investissement « productif » s’est accru de quelque 1,7% (1,2% en 2014), profitant essentiellement de l’accroissement des investissements en construction généré, selon le HCP, par la hausse des ventes de ciments (+5,2%) et des crédits à l’immobilier (+2,9%).

Demande extérieure

Les exportations nationales (de biens en valeur) ont enregistré une hausse de 5,3% au troisième trimestre 2015. En tête des secteurs ayant le plus contribué à cette progression,  figure toujours l’automobile, « dont la part dans le total exporté a gagné 10 points en 7 ans, pour atteindre 20,1% », talonnée par le secteur électronique. Sans oublier les ventes de phosphates et d’acide phosphorique, qui ont bénéficié d’un effet prix positif à l’export du fait du renchérissement des cours à l’international. Pour leur part, les importations se sont repliées de 0,9% à fin octobre, tirant profit de la maîtrise de la facture énergétique en baisse de 26,7%, grâce notamment à un prix du pétrole de 47$ (aout 2015), soit moitié moins qu’il y un an. Une baisse qui contraste avec les importations hors énergie, qui elles ont connu plutôt une hausse de l’ordre de 8,5%, induite essentiellement par l’augmentation des achats des biens d’équipement et de consommation.

Industrie

La croissance de 1,8 % des activités hors agriculture dresse un tableau plutôt contrasté de  l’évolution des branches industrielles et des services. Si la plupart des industries manufacturières ont maintenu un rythme de redressement, de la construction à la métallurgie, en passant par l’agroalimentaire ou les mines. La bonne performance est à attribuer en revanche à la branche électrique qui a enregistré à fin octobre une croissance de 6,4%.

Les projections à fin décembre laissent présager une « accélération de la croissance économique au quatrième trimestre de l’année », conjecture le HCP, qui table sur une croissance annuelle globale de 4,4% (4,7% au quatrième trimestre). Là aussi, ce sont les activités agricoles qui devraient tirer le niveau de croissance vers le haut, avec une contribution de 1,7 point de croissance globale. Elles seront soutenues en outre par l’accroissement de « la demande adressée au secteur de l’automobile, dans ses branches construction et câblage, de l’électronique et de l’aéronautique ». 

 

 

 
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