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La Map : histoire d’une évolution

Khalil Hachimi Drissi, dans son discours du 13 novembre, à l’occasion du 60ème anniversaire de la création de la MAP, a rappelé des faits historiques peu connus. Mehdi Benomar et ses compagnons ont créé une agence de presse indépendante. Feu Mohammed V les avait appelés à respecter une règle « l’information est sacrée, le commentaire est libre ». 

Après six décennies, nous sommes face à des défis extraordinaires. « Les audiences s’évaporent, les lecteurs disparaissent, les budgets se raréfient, les modèles économiques s’effondrent, les réseaux sociaux dominent, les fake news pullulent»  c’est le nouveau contexte, dans lequel la MAP, devenue agence officielle, évolue.

Khalil Hachimi Drissi agit à plusieurs niveaux. L’Agence tente de faire de l’information sur les sujets sociétaux, au-delà des positions officielles. Sur le plan international, les bureaux ne sont plus des nids d’espions, « ce qui n’était qu’une  image très déformée de la réalité, mais de véritables lieux d’actions de diplomatie parallèle», ce n’est pas chose aisée que d’expliquer à des confrères suédois les contorsions du Maroc face aux libertés individuelles. Et pourtant, les journalistes de la MAP essayent de le faire.

En interne, la MAP a une grande difficulté. Sa clientèle naturelle, la presse écrite, est en grande crise, elle préfère s’abreuver à l’internet. C’est un défi énorme pour les deux parties, parce que c’est la fiabilité de l’information, et donc le fondement du métier qui est en jeu.

La MAP a développé énormément d’accords internationaux. Ils sont simples, les agences de ces pays s’engagent à n’utiliser que les informations estampillées MAP, quand il s’agit du Maroc. Ce n’est en aucune manière une rétorsion de l’information.

Maintenant la MAP a de vrais défis, l’information régionale et locale a besoin de beaucoup plus de moyens, or elle pourrait par sa proximité aider les médias traditionnels.

La MAP a toute sa place, si elle s’inscrit dans un état où le droit à l’information est vérifiée, mais exhaustive. C’est ce que promet son directeur général, Khalil Hachimi Drissi. C’est de ce projet essentiel qu’il s’agit pour la construction démocratique.

 
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