L'édito

La persévérance

Avancer dans le processus du règlement diplomatique de la question du Sahara ne trouve auprès du pouvoir algérien que blocage et provocation. Handicapé par des décennies de mauvaise gouvernance et de dilapidation de milliards de dhs , choqué par la dynamique enclenchée par notre pays en Afrique et notamment en matière de partenariat économique et frappé par l’affaiblissement de la lecture dominante d’une histoire fabriquée et vendue à des décideurs avec comme accessoires des liasses du billet vert, le pouvoir algérien et sa machine diplomatique ne se sentent plus en terrain connu. Le rapport du Secrétaire Général de l’ONU au Conseil de Sécurité sur notre question nationale, a changé la structure et la forme du traitement de cette question. Il a appelé l’Algérie à jouer son rôle pour arriver à la solution politique raisonnable et partant, à assumer le poids de la responsabilité historique qui est la sienne. La réponse a été immédiate et s’est résumée en un mot : «allumer le feu» et provoquer le Maroc. En signe de mauvaise volonté, le pouvoir algérien a donné des ordres à ses marionnettes de ne pas évacuer Al Guergarat et de sévir dans la provocation et pourquoi ne pas envoyer un message à l’Union Africaine sous forme de victimisation. Le Maroc a choisi de continuer dans sa voie, privilégiant l’action responsable et s’est retiré de cette zone après l’appel d’Antonio Gutteres, laissant à l’opinion publique internationale le devoir de juger ceux qui veulent veiller sur les couveuses du terrorisme dans la région. Non, le Maroc ne tombera pas dans le piège…

Restructurer le secteur agricole à travers des politiques publiques, est la meilleure façon de servir la croissance et la transformation du monde rural. Accompagner le Plan Maroc Vert par une politique de développement rural produit la convergence tant souhaitée pour donner un sens et une portée réelle à l’action du décideur public et de l’investisseur privé. L’équation la plus importante est celle qui permet d’inscrire le développement de l’agriculture dans une logique de durabilité. Celle-ci a pour vecteur principal la protection de l’environnement en général et la préservation de l’eau en particulier, pour ne pas compromettre l’atteinte de l’objectif stratégique, à savoir la sécurité alimentaire. Celle-ci n’est pas dissociable de la valorisation des produits agricoles et partant, de l’amélioration des revenus de ceux qui s’investissent dans le travail de la terre. En annonçant la production céréalière attendue et qui devra atteindre les 102 millions de quintaux, le ministre Aziz Akhannouch a montré combien il est difficile d’échapper à l’aléa climatique, prouvant ainsi que le travail de valorisation, de rationalisation de l’utilisation de l’eau et de renforcement des filières agricoles est la meilleure façon d’atténuer cette dépendance. C’est dans ce sens, que notre pays va devoir pérenniser les acquis PMV et travailler pour une nouvelle génération des projets agricoles.

Devant les représentants de la Nation et en l’absence de son frère Benkirane, Saâd-Eddine El Othmani a présenté un programme gouvernemental ayant emporté l’adhésion des partis de la majorité. En écoutant le Chef du Gouvernement, il est difficile de ne pas être d’accord avec les composantes de ses ambitions pour notre pays. Nous allons renforcer notre démocratie, notre régionalisation avancée, notre déconcentration administrative et nous allons vers le renforcement de notre filet social. Les défis macroéconomiques seront améliorés pour moins de dettes, moins d’inflation, moins de chômage et moins de déficits budgétaires et extérieurs. Nous ne pouvons que souhaiter à notre pays tous les succès économiques que nous méritons et le moins de dysfonctionnements possibles. L’opposition est appelée à jouer plus de rôles dans le contrôle et l’évaluation des politiques publiques. C’est ainsi que se construit le gouvernement de l’ombre ou le «shadow cabinet».

 
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