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La Populaire tient bon

La Banque Centrale Populaire (BCP) affiche un résultat de plus d’un milliard de dirhams, soit mieux qu’au premier semestre 2012.

Cette hausse vient d’une progression des trois composantes du Produit net bancaire (PNB). Cependant, le poids de la nouvelle filiale Atlantic Bank International (ABI) est nettement visible, avec un poids de 13% du PNB.

En ces temps de crise, le poste de provisions pour créances en souffrance intéresse particulièrement les analystes qui se penchent sur les résultats semestriels des banques.
Et à ce propos, le coût du risque de la Banque centrale populaire est en hausse de 30% à 976 millions de dirhams, signe qu’aucun établissement n’a échappé au contexte difficile. Néanmoins, les performances financières de la banque sont assez bonnes pour absorber cette forte augmentation des provisions pour créances en souffrances. En effet, le produit net bancaire (PNB) de la banque, c’est-à-dire la marge brute provenant des intérêts, des commissions et des plus-values de marché, a été de 6,5 milliards de dirhams contre 5,5 durant le premier semestre 2012.
C’est la marge sur commissions, en hausse de 59% à 875 millions de dirhams, qui apporte la plus importante contribution au PNB pour ce premier semestre 2013. L’évolution de ce poste montre peut-être une nette amélioration de l’activité de change, suite notamment à la reprise des transferts MRE au cours du premier semestre 2013. On peut également le lier au conseil qui est corrélé à l’activité de banque de financement et d’investissement. A ce niveau, la BCP a vu son activité Corporate s’améliorer de 41% sur les trois derniers exercices. Toute la difficulté sera de maintenir un tel niveau de marge sur commissions.

Quant à la marge sur intérêts, elle maintient également le cap de la croissance avec une hausse de 7,3% à 4,57 milliards de dirhams. Il faut noter, à ce propos, que les crédits à la clientèle de la banque continuent d’augmenter de manière significative, même si les dépôts non rémunérés connaissent un certain ralentissement. En effet, la part des dépôts non rémunérés stagne pratiquement à 64,5%, ce qui est cependant largement au-dessus de la moyenne du secteur qui est de 54% seulement.

Enfin, le résultat des activités de marché, la troisième composante du PNB, est en croissance de 45% à 864 millions de dirhams. Dans le contexte relativement difficile que connaissent les marchés, une telle performance est tout à fait exceptionnelle. En effet, les taux d’intérêt connaissent une légère hausse depuis l’année dernière. De plus, le marché boursier n’était pas au mieux de sa forme au premier semestre, puisqu’il a perdu 6,15% durant les six premiers mois de l’année.

Néanmoins, il faut noter la contribution significative de la nouvelle filiale de la Banque populaire, à savoir l’Atlantic Bank International (ABI). Cette nouvelle entité pèse pour 13% dans le PNB de la Banque populaire, avec 9% de la marge d’intérêts, 5% de la marge sur commission et 10% du résultat sur activités de marché. Cela contribue à expliquer l’évolution très forte des marges, notamment de la marge sur commission dont plus de la moitié est fournie par le groupe ABI. Ce premier semestre 2013 confirme donc que le choix de cet investissement réalisé par la BCP a bien été judicieux.

Concernant les autres composantes de la capacité bénéficiaire, le résultat d’exploitation atteint 3,4 millions de dirhams, contre 3,1 milliards une année plus tôt, en hausse de 9,2%. Cette amélioration, montre que le groupe a fait un effort dans la maitrise de ses charges d’exploitation.
En somme, c’est grâce à l’ensemble de ces réalisations que la BCP a pu améliorer son résultat net qui atteint 1 milliard de dirhams, en hausse de 1,3%. 

 
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