Tribune

La Révolution du Roi et du Peuple : 64ème anniversaire

Les peuples ont toujours besoin des repères pour continuer à vivre ensemble et à associer leurs efforts pour poursuivre la construction d’un avenir commun. Le passé d’un peuple ne peut servir de vecteur de rassemblement et de développement que lorsqu’il associe la solidité d’un socle social et que lorsqu’il donne à l’appartenance à la Nation un contenu fait de désir de vivre ensemble. Un grand Roi marocain pétri par la culture de l’appartenance au Maroc a décidé de faire la grève contre le colonialisme. En août 1953, le père de cette Nation marocaine que fut Mohamed V a quitté les salons, les cérémonies, la tranquillité d’une vie royale pour s’inscrire dans la lutte d’un peuple jusqu’au bout.

Les jeunes comme les vieux du mouvement nationaliste marocain ont trouvé en Sidi Mohamed ben Youssef un Roi militant qui a ouvert clandestinement les portes de son palais aux nationalistes. Jeune et devant l’oppression qui a accompagné le fameux « Dahir berbère » en 1933, le jeune roi allait faire le choix de l’avenir. Ce dahir dont le colonisateur et certains de ses partisans de l’intérieur voulaient instrumentaliser sans connaitre la particularité de la culture marocaine, visait à créer artificiellement des frontières à l’intérieur de la Nation et partant une mosaïque de petits « États » non maîtrisables et répondant à l’esprit du colonialisme, a finalement échoué.

Depuis ce temps et en passant par l’étape de Tanger en avril 1947, les autorités du colonialisme et les différents résidents généraux ont su qu’ils ont devant eux un fervent militant de l’indépendance et d’honorables combattants pour la liberté. Elles croyaient que le jeune intronisé en 1927 allait aimer les intrigues du pouvoir et les cadeaux parisiens et ont fini par trouver devant eux quelqu’un qui va devenir un symbole de la lutte anticoloniale et un des fondateurs de la lutte africaine et tiers-mondiste pour une meilleure reconnaissance des droits de peuples à disposer d’eux-mêmes.

Ne pouvant résister à leurs ambitions pour un Maroc faisant partie d’un empire colonialiste et malgré les dures épreuves de la 2ème guerre mondiale, il a été décidé de casser la légitimité en août 1953 en exilant Mohamed V et sa famille. La marionnette placée par le colonisateur sur le trône a été détruite par le peuple et la vie est revenue au méchouar avec une ardeur populaire en 1955. Après 64 ans de la Révolution du Roi et du Peuple, il est légitime de puiser dans l’élan qu’elle a produit des forces pour que notre pays avance avec la même ambition que celle de nos ancêtres ayant versé leur sang pour que vive le Maroc. Cette vie ne pourrait durer sans l’attachement de ses fils aux valeurs de probité, de réédition des comptes et d’attachement aux valeurs démocratiques. SM le Roi Mohamed VI a ouvert des chantiers qui puisent leurs forces dans l’âme de la Révolution du Roi et du Peuple et seuls les porteurs de cette âme ont le droit de servir le peuple. Les autres qui sont, on le sait, une minorité, veulent seulement se servir… qu’ils disparaissent de notre vie publique.

 
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Il fait l’actu : Khalid Mechbal, journaliste