Culture

La spiritualité en partage

Le festival de Fès des Musiques Sacrées du Monde a pris l’envol de sa 19e édition le 7 juin dernier. Avec une programmation vaste et éclectique sous le thème évocateur de l’Andalousie. Premières impressions.

Voilà une ville paisible et endormie qui se métamorphose pendant un festival unique au monde. Depuis près de vingt ans, Fès s’érige en joyau d’un art fondu dans le spirituel, dans le sacré. Ses ouvertures à d’autres sensibilités ne font que renforcer son statut convivial et tolérant. Quoique fermées malgré des mains tendues à la masse, les Musiques sacrées font dans l’ample. A juger par cette soirée inaugurale où tous les coups étaient permis. Le flamenco mêlé à l’Andalousie maghrébine en passant par l’Atlas, une mer houleuse. Musiciens et voix réglés au compas, manquaient de communier vu la précipitation d’une direction artistique et d’une mise en scène hasardeuse. Cela dit, les individualités ont fini par faire dans la bonne facture. Au tableau des stars participantes, Cherifa, Carmen Linares, Françoise Atlan, Bahaa Ronda, Andreas Marin, Ba Jeddoub, Abderrahim Souiri, Bennis, La Macanita, Abdallah Ouazzani et autres fines cordes.

Solennelle mise en bouche face à un parterre rehaussé par la présence de SAR la Princesse Lalla Salma vibrante de classe et de simplicité. Dans l’après-midi du lendemain, Italiens et Mongoles, à travers des voix nomades mixées à l’unisson, donnaient le la à une soirée gréco-turque forte en symboles sous l’intitulé « La Porte d’or, de Constantinople à Istambul». Moments d’un dialogue inattendu, solos et brassages prenants. Mais gagnons vite le set tant attendu de Paco de Lucia à Bab Makina. Le maitre, rendu célèbre à travers la planète pour son association avec John McLaughlin et Al Di Meola, a oublié de faire dans le commercial. Une entrée solo et des balises d’un rare doigté laissaient ensuite place à des accompagnements vocaux et dansants dignes d’un passé pluriel. Et ce fut la dernière soirée à Bab Makina avant la reprise avec Assala Nasri. Ce qui ne CONTERA pas pour rien dans notre prochaine édition.

 
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