Coopération

L’Académie du Royaume du Maroc contribue à la diversification des relations internationales

L’Académie du Royaume du Maroc et l’Ambassade de la République de Croatie à Rabat ont organisé, le 29 janvier au siège de l’Académie, une journée d’étude sous le thème « La Croatie comme horizon de pensée ».

Après les journées dédiées à la Chine, l’Inde et le Japon, l’Académie du Royaume du Maroc récidive en consacrant une journée d’étude sur le patrimoine archéologique et culturel de la Croatie. Mohamed Kettani, Chancelier et membre de l’Académie, a présidé la conférence et a lu la lettre du Secrétaire perpétuel de l’Académie dans laquelle il insiste sur l’esprit d’ouverture du Maroc aux autres civilisations du monde. Poursuivant sa politique d’exploration des grandes régions du monde, la célébration de la Croatie, au-delà de sa dimension géographique, porte un intérêt essentiellement civilisationnel et culturel selon les termes du Secrétaire.

L’ambassadrice de la Croatie au Maroc a rappelé les relations séculaires entre le Maroc et la République de Dubrovnik (nom historique de la Croatie) qui remontait au XVIIIe siècle. Elle a donné un bref aperçu sur la Croatie moderne, sa population et les points forts de son économie. C’est un pays de 4,3 millions d’habitants, d’une superficie de 56.784 Km² et possédant 1.200 petites îles. En dépit de sa taille, ce pays reçoit 19 millions de touristes et réalisent des recettes touristiques de l’ordre de 11,7 milliards €, d’où le poids du secteur touristique qui représente 23% du PIB. Le nom de Croatie est lié à Nikola Tesla, le prolifique inventeur dans le domaine électrique, aux cravates ou foulard noué à la croate, à la race des Dalmatiens (race de chien célébrée par un film de Walt Disney). Ce pays, si riche par son histoire, est aujourd’hui membre de l’Union européenne depuis 2013, et assure actuellement la présidence de l’Union.

Deux experts ont fait un riche exposé sur les vestiges et les dernières découvertes en matière d’archéologie dans la région historique appelée Dalmatie, ce qui a permis à l’assistance de découvrir la diversité du patrimoine croate, dont plusieurs sites sont inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Le dernier intervenant, le professeur Tatjana Paić-Vukić, a présenté des archives sous forme de manuscrits coraniques et des lettres inédites de correspondance entre les sultans du Maroc et la République de Dubrovnik. Ces lettres parlaient d’un contentieux entre les deux pays lorsqu’un capitaine de navire de Dubrovnik a maltraité des pèlerins marocains et les a débarqués à Tunis en 1780. Le Sultan de l’époque Mawla Muhammad n’a pas tardé à procéder à des représailles en saisissant les navires commerciaux de la République de Dubrovnik. Ce différend a pu être résolu en 1798 par la présentation des excuses et des cadeaux au nouveau Sultan marocain Mawla Sulaiman.

La journée a été clôturée tard le soir par un concert de Chants traditionnels croates, inscrits sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’Humanité.

 
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