Pandémie

L’accès aux services de santé impacté par le coronavirus

La crainte de contamination au coronavirus (Covid-19) et le manque de moyens limitent l’accès aux services de santé en période de confinement, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP). 

Le non-accès aux services de santé est dû au manque de moyens pour 34,2% dans le cas des maladies chroniques, 35,6% des maladies passagères et 26,2% des services de santé maternelle, indique le HCP dans une note sur les rapports sociaux dans le contexte de la pandémie du Covid-19 – 2ème panel de l’impact du coronavirus sur la situation économique, sociale et psychologique des ménages réalisé du 15 au 24 juin dernier auprès d’un échantillon représentatif de 2169 ménages. Concernant les services de santé reproductive, 36% évoquent la crainte d’être contaminés au virus comme raison de non accès à ces services. Cette crainte est à l’origine du renoncement à la vaccination des enfants de moins de 5 ans pour 50,1% des cas. Ladite note fait également savoir que les contraintes d’accès aux services de santé apparaissent comme des difficultés non négligeables pour les soins de santé maternelle et la vaccination des enfants de moins de 5 ans, avec respectivement 26,6% et 24,2%.

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Par ailleurs, le HCP souligne que parmi les 11,1% de personnes souffrant de maladies chroniques ayant nécessité un examen médical durant le confinement, 45,2% n’ont pas eu accès à ces services, les hommes (46,6%) plus que les femmes (44,4%), les ruraux (53,2%) plus que les citadins (41,4%), les plus pauvres (48%) plus que les plus aisés (37%) et les enfants âgés de 6 à 14 ans (64,2%) plus que ceux de moins de 5 ans (39,2%). De plus, parmi les 10,1% de personnes souffrant de maladies passagères et ayant nécessité une consultation, 37% n’ont pas pu en bénéficier, 46% en milieu rural contre 33% en milieu urbain. Ils sont plus nombreux parmi les hommes (41%) que les femmes (35%), parmi les adultes de 25 à 55 ans (39%) que les enfants de moins de 5 ans (34%) et chez les 20 les plus défavorisés (47%) que les 20% les plus aisés (26%). En outre, le HCP fait remarquer que parmi les 7% de femmes ayant besoin d’un suivi de grossesse ou de consultations prénatales et postnatales, 26,2% n’ont pu bénéficier de ces services, 22% en urbain et 33% en rural et 27% parmi les 20% les plus pauvres contre 22% chez les 20% les plus aisées.

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Sur les 2,4% de personnes ayant besoin d’un suivi médical lié à la santé reproductive, 21% n’ont pu y accéder dont 98% sont des femmes, 27% en milieu rural contre 17% en milieu urbain et 17% parmi les 20% les plus aisés contre 23% parmi les 20% les plus défavorisés. Sur les 32% d’enfants de moins de 5 ans ayant nécessité, en période de confinement, un service de vaccination, 12% n’en ont pas bénéficié, 11% en urbain et 13% en rural et 17% chez les 20% les plus défavorisés contre 13% parmi les 20% les plus aisés.

Avec MAP

 
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