Enseignement

L’Agence de l’Enseignement du Français à l’Etranger s’exprime sur les frais de scolarité

En raison du confinement en vigueur au Maroc, les fédérations de parents d’élèves des établissements en gestion directe de l’Agence de l’Enseignement du Français à l’Etranger (AEFE) et des établissements relevant de l’Office scolaire universitaire et international (OSUI) ont été réunies en visioconférence par le Service de Coopération et d’Action Culturelle (SCAC) jeudi 7 mai 2020.

Deux principaux sujets étaient à l’ordre du jour de cette réunion : le calendrier de fin d’année scolaire et les frais de scolarité. Concernant ce dernier, le Service de l’enseignement français au Maroc relevant de l’ambassade de France insiste que la situation de fermeture des établissements n’a pas généré d’économies substantielles. Le travail de continuité éducative a été fait, les salaires ont été payés (environ 80% des dépenses). Les principaux contrats (fluides, sanitaire, gardiennage, etc.) ne pouvaient pas être suspendus car ils courent sur l’année, et car cela pourrait mettre en difficulté des entreprises dont les écoles auront besoin à la réouverture. La diminution des consommations de fluides (eau, électricité) ne compense pas les coûts supplémentaires générés dès à présent pour annuler certains engagements (voyages scolaires), permettre la continuité éducative (achat de matériels informatiques), et envisager la réouverture des établissements dans le respect des mesures sanitaires (achat de matériels sanitaires, gestion des flux d’élèves à revoir…), explique le Service.

Concernant les frais d’examen, si certains frais liés à la session proprement dite (indemnités de correction, indemnités de déplacement, papeterie, …) pourront faire l’objet d’un remboursement partiel, les frais liés à la rémunération de l’équipe du service des examens et concours qui travaille toute l’année à l’organisation des examens sont incompressibles. Le paiement des frais de scolarité est donc légitime et nécessaire. Il s’inscrit par ailleurs dans une logique de solidarité globale, aux côtés des solutions apportées l’Etat français et d’autres acteurs privés ou associatifs. Une réduction linéaire (-XX% pour toutes les familles) serait injuste car elle ne permettrait pas aux établissements de cibler les familles touchées fortement par la crise économique liée au coronavirus. C’est pourquoi cette solution n’est pas préconisée par l’AEFE et n’a été mise en place dans aucun établissement en gestion directe dans le monde, souligne le Service.

Lire aussi : Ecoles françaises au Maroc : le dur combat des parents d’élèves

Les commissions d’exonération proposeront des solutions ciblées pour soutenir toutes les familles en grande difficulté financière, afin d’éviter des ruptures de scolarité, et associeront étroitement les représentants des parents d’élèves à ces décisions. Des justificatifs seront demandés aux familles pour documenter leur demande, afin de garantir une juste répartition des aides. Le Service de l’ambassade de France note que le gouvernement français mobilise dès à présent 50 millions d’euros destinés aux bourses scolaires pour aider les familles françaises les plus en difficulté et 100 millions d’euros d’avances de l’opérateur public France Trésor mobilisées via l’AEFE pour faire face aux besoins de trésorerie des établissements, quel que soit leur statut (EGD, OSUI, partenaires privés…), afin de leur permettre d’accorder aux familles en grande difficulté de toutes nationalités des reports de paiement de plus ou moins longue durée, voire des remises partielles ou totales.

Concernant le premier sujet, le Service de l’enseignement français au Maroc précise que le calendrier marocain sur la réouverture des établissements scolaires est inconnu à ce jour. Le réseau scolaire réfléchit d’ores et déjà aux conditions de réouverture de ses établissements. Une procédure a été définie par le ministère des Affaires étrangères français sur les conditions à réunir pour rouvrir un établissement afin de garantir les conditions sanitaires d’accueil des personnels et des élèves. Le moment venu, en lien étroit avec les autorités marocaines, l’Ambassade organisera la concertation avec les chefs d’établissements, les associations de parents d’élèves et les représentants du personnel.

Le calendrier et les modalités d’organisation des examens (baccalauréat, DNB) sont en cours de définition. L’Académie de Bordeaux répondra prochainement aux questions qui restent en suspens. Les éléments connus à ce jour sont les suivants :

Evaluation sur le contrôle continu et le livret scolaire

22 et 23 juin : remontées des notes vers le service des examens

Fin juin : épreuves anticipées de français pour le baccalauréat

29 juin : commissions d’harmonisation préparatoires aux jurys

Début juillet : jurys d’examens (BAC et DNB)

Autour du 10 juillet : épreuves de rattrapage

Début septembre : passage des candidats individuels

 
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