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L’agro-industrie prépare sa montée en puissance

C’est l’un des secteurs de l’économie marocaine affichant une bonne dynamique depuis plusieurs années.

Reboostée par la signature lors du SIAM 2017 du nouveau contrat programme doté d’une enveloppe de 12 milliards de DH, l’agro-industrie poursuit ses bonnes performances et affiche de nouvelles ambitions. L’agroalimentaire a en effet terminé l’année 2017 avec 52,17 milliards de DH à l’export. Les expéditions agroalimentaires et agricoles ont, en effet, réalisé un bond de 7,6% l’année écoulée comparativement à 2016. Le secteur se positionne d’ailleurs comme le deuxième secteur ayant amélioré la dynamique des exportations marocaines en 2017. Cette belle dynamique est essentiellement tirée par la croissance des produits issus de l’industrie agroalimentaire, avec des ventes d’une valeur de 32,07 milliards de DH, en amélioration de 8,8% par rapport à 2016. Des chiffres qui confortent la place importante du secteur agricole et agroalimentaire dans l’économie nationale. Aujourd’hui, les professionnels nourrissent de grandes ambitions et la feuille de route signée l’année dernière, devrait permettre la réalisation de plusieurs objectifs. Soulignons que ce contrat programme s’inscrit en droite ligne du Plan Maroc Vert (PMV), et que son objectif est de créer des synergies entre les différents acteurs du secteur agricole marocain et de générer ainsi des chaînes de valeur compétitives, capables de répondre aux attentes des marchés nationaux et internationaux.

La montée en puissance, un impératif

Force est de noter que le secteur agroalimentaire représente près du tiers du tissu industriel avec 116 milliards de DH de chiffre d’affaires, 30 milliards de DH de valeur ajoutée et 143.000 emplois. Il pèse aussi 19% des investissements industriels et compte 2048 entreprises. Aussi, le potentiel de croissance de l’agro-industrie marocaine est non négligeable. Selon Euromed Invest (programme européen visant à développer les investissements privés et les relations économiques dans la zone euro-méditerranéenne), le Maroc offre d’excellents atouts pour les entreprises étrangères qui peuvent ainsi cibler des projets agricoles de transformation ou encore la vente d’équipements agro-industriels et de produits agro-alimentaires. Dans les détails, le nouveau contrat programme du secteur prévoit d’importantes actions telles que des projets de recherche et développement, de la formation professionnelle, l’installation de nouvelles unités de transformation et la modernisation des unités existantes, dans le but d’améliorer la compétitivité du secteur. Ainsi, par exemple, dans la filière des fruits et légumes transformés, il est prévu l’installation de 43 nouvelles unités de transformation de produits à forte valeur ajoutée, l’exportation de 45000 tonnes supplémentaires de produits à forte valeur ajoutée et 45.000 tonnes supplémentaires d’olives de table, de même que 25000 tonnes supplémentaires d’abricots en conserve. Pour la filière de l’huile d’olive, la nouvelle feuille de route prévoit la modernisation de 75 unités de trituration, l’exportation de 200.000 tonnes supplémentaires d’huile d’olive et la certification de 25 entreprises du secteur. Le véritable défi pour la FENAGRI qui regroupe les industries agroalimentaires, est de réussir la montée en puissance du secteur, à travers une amélioration significative de sa compétitivité. C’est une condition sine qua non pour l’émergence de cette industrie qui a des ambitions importantes sur l’Afrique subsaharienne, dominée déjà par les multinationales européennes, américaines et chinoises notamment. 

 
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