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Le 1er cluster solaire est né

La cérémonie de lancement du Cluster Solaire s’est tenue le 21 avril à Casablanca, avec notamment la présence du ministre de l’Industrie, Moulay Hafid Elalamy (2ème en partant de la droite) et de la présidente de la CGEM, Miriem Bensalah.

Le chiffre d’affaires du secteur est estimé à 2,4 milliards de DH dès 2016. Un cluster vient d’être mis en place pour structurer la filière solaire et accompagner son intégration industrielle.

Lancé le 21 avril dernier à Casablanca, le cluster solaire vise à structurer la filière solaire au Maroc et surtout renforcer les actions menées dans le cadre du plan solaire «Noor» afin de développer des synergies entre les acteurs de ce secteur, dont le chiffre d’affaires est estimé à 2,4 milliards de DH dès 2016. Initiée en partenariat avec les fédérations professionnelles et les établissements académiques d’enseignement et de recherche, la création de ce cluster solaire représente une avancée pour la filière. Selon Mustapha Bakkoury, le président du directoire du Masen (Agence marocaine de l’énergie solaire) ce cluster constitue un pilier important de la vision nationale en matière de développement des énergies renouvelables, et du solaire en particulier. En mettant en place ce cluster, l’Agence marocaine de l’énergie solaire entend créer un environnement technologique et de synergie favorable au développement de l’industrie solaire, contribuer par la mise en place d’une démarche de veille à la réflexion stratégique avec la définition des objectifs opérationnels clairs, et surtout favoriser la compétitivité des entreprises faisant partie du cluster. Le défi aujourd’hui pour ce secteur, est de réussir son intégration industrielle. A un moment où le Maroc vient de se doter d’un plan stratégique ambitieux pour son émergence industrielle, il est plus que primordial de joindre tous les efforts en vue d’accélérer l’intégration industrielle du secteur des énergies renouvelables de façon générale.

50.000 emplois à l’horizon 2020

«En l’espace d’une décennie, nous sommes passés de 5% à 35% d’intégration industrielle dans certains de nos projets comme l’éolien», a d’ailleurs rappelé Ali Fassi Fihri, le directeur général de l’ONEE (Office National de l’électricité et de l’eau potable), invité à la cérémonie de lancement. «Un certain chemin a été parcouru depuis. Je pense que nous avons tous les ingrédients pour pouvoir améliorer la visibilité pour l’ensemble des parties prenantes que nous souhaitons associer à cette aventure», renchérit Mustapha Bakkoury. Prenant la mesure des enjeux, le ministre de l’Industrie, Moulay Hafid Elalamy, a salué le lancement de ce cluster, qui selon lui, est destiné à construire une nouvelle filière industrielle solaire. «Indéniablement, les énergies renouvelables présentent pour notre pays des avantages en termes de sécurité énergétique, de limitation des gaz à effets de serre et en termes de création d’emplois. Le Maroc a réussi à se positionner comme acteur dans ce secteur, jadis réservé aux pays développés. Les opportunités d’affaires dans ce secteur industriel sont multiples », a-t-il souligné. Moulay Hafid Elalamy a aussi saisi l’occasion pour mettre en exergue les mécanismes déployés par le gouvernement pour accompagner le secteur des énergies renouvelables. Ainsi, selon le ministre, la stratégie dédiée à l’efficacité énergétique de l’exécutif prévoit, entre autres, des aides directes à l’investissement à travers le fonds de développement énergétique sous forme de contribution à l’achat d’équipements , pouvant atteindre 20 millions de DH par projet. Pour rappel, le fonds de développement énergétique mis en place depuis 2009 est doté d’une capacité de 1 milliard de DH et vise à renforcer et à sécuriser les capacités de production existantes, en fournissant un appui financier aux projets d’efficacité énergétique et aux entreprises spécialisées dans les services énergétiques. Enfin, soulignons que d’après une étude du ministère de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, le secteur des énergies renouvelables devrait générer près de 50000 emplois à l’horizon 2020 et quelque 5300 ingénieurs devraient être formés pour répondre aux besoins. 

 
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