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Le 1er Festival de Fès de diplomatie culinaire du 14 au 17 avril

Le 1er Festival de Fès de diplomatie culinaire sera organisé du 14 au 17 avril sous le signe « Diplomatie culinaire et cultures méditerranéennes au service de la Paix » avec la participation d’une pléiade de spécialistes de renommés internationales. Parmi les personnalités qui vont prendre part à cet événement figurent le Marquis de Grinon, Carlos Falc?, vice-président de l’Académie Royale de Gastronomie en Espagne, le grand chef Inaki Gamba, Kalice Brun, ancien diplomate à l’ONU et spécialiste de la gastronomie et des produits du terroir de la Région PACA en France, a précisé M. Faouzi Skali, président de l’agence d’ingénierie culturelle « Parchemins concepts », organisatrice du festival.

L’ouverture officielle sera précédée par le vernissage de l’Exposition des cartes et du planisphère qui figurent dans le fameux « Livre de Roger » du géographe marocain du XII ème siècle, Al Idrissi. La soirée, comme les deux autres qui vont suivre ainsi que le déjeuner Amazigh et Hébraïque prévu sous les tentes le dimanche 17 avril, seront l’occasion d’échanges thématiques et de moments musicaux issus des différentes cultures qui sont représentées. Cette première soirée sera introduite par les Chefs et auteurs culinaires Meryem Cherkaoui, Inaki Gamba, Maguy Kakon et Fatima Amehzoune.

Le festival sera aussi l’occasion d’aborder une thématique originale en écho avec le concept de ce Festival « La Diplo-gastronomie, une expression du « soft power » sur la scène internationale ». Maxime Karoutchi, Aicha Redouane, Habib Yamine, Luis Gallego Corbella et Fernandez Pacheco vont tout au long du dîner assurer différents intermèdes musicaux. Selon le président de « Parchemins concepts, il s’agit d’un « Festival d’une grande originalité alliant les arts gastronomiques à la diplomatie ». « C’est un nouveau fleuron se rajoutant aux autres événements internationaux que connaît, depuis plusieurs années, la capitale culturelle de notre pays, en l’occurrence le Festival de Fès de la Culture Soufie ou le Festival des Musiques Sacrées », explique-t-il.

Il constituera désormais un événement annuel qui s’annoncera avec le printemps pour inviter les différentes cultures méditerranéennes à se mettre « autour d’une table » pour évoquer les patrimoines et cultures communes et susciter un dialogue entre les deux rives de la « Mare Nostrum ».  Ce dialogue sera aussi celui de la Méditerranée avec elle-même, dans ses différents moments historiques jusqu’aux évolutions les plus récentes que connait cette région du monde.

A travers ce festival, les organisateurs cherchent à suivre le géographe marocain Al Idrissi dans son fameux « Livre de Roger » (Kitâb Rojâr) qui a réalisé au 12ème siècle, à la demande du Roi Roger II de Sicile, l’ouvrage cartographique le plus complet et le plus précis scientifiquement de l’époque. Mais c’est aussi un livre sur les mœurs et les échanges entre les cultures et les religions à une période, certes houleuse, mais aussi celle de rencontres riches et fécondes entre l’Orient et l’Occident qui ont profondément marqué la matrice de ce que l’on pourrait appeler une « civilisation de la Méditerranée », souligne M. Skali dans une note de présentation.

Pour cette première édition, plusieurs villes du nord et du sud ont été choisies.

Il s’agit de Fès, capitale culturelle du Royaume où est né Al Idrissi et lieu de départ de son périple, de Séville, symbole de l’Andalousie, toujours mis en avant par Al Idrissi comme une terre de paix et de tolérance et de Montpellier dans le sud de la France qui a constitué une partie intégrante du parcours d’Al Idrissi.

Il s’agit de même de Berlin qui permettra de mettre à l’honneur Roger II le Norman, de Palerme où a été rédigé le livre de Roger et qui figure parmi les capitales emblématiques où se côtoient les différentes religions et cultures, Istanbul qui, en dépit du déclin politique et économique de l’Empire Byzance, a atteint un niveau de raffinement inégalé que tente de copier Roger II en Sicile et enfin Beyrouth, Carrefour de la Méditerranée.

Lors de ce rendez-vous, des Chefs cuisiniers des deux rives vont se rencontrer pour présenter leurs œuvres et faire des créations communes.  Un parcours « dégustatif » basé sur la carte méditerranéenne d’Al Idrissi, dessinée à grande échelle, au sol, par une architecte aura lieu au Parc Jnan Sbil, un jardin botanique magnifiquement restauré par la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement.  Au menu de ce festival qui verra la participation de plusieurs ambassades figurent aussi des conférences, des concerts, des projections de films, des expositions et des dîners-débats liés à la même thématique. Le festival constitue un événement qui allie les patrimoines gastronomiques arabo-andalous, amazigh et judaïque de la région Fès-Meknès. Chaque année, ces cultures méditerranéennes inviteront l’art gastronomique d’un autre pays du monde à leur table.

(Avec MAP)

 
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