BTP

Le deal CIMAR-Anouar Invest résistera-t-il à la crise du Covid-19 ?

Annoncé durant l’été 2019, le désengagement du groupe Anouar Invest du secteur cimentier au profit de Ciments du Maroc (CIMAR) n’est toujours pas finalisé.

Le rachat de 100% du capital d’Atlantic Ciment et des Cimenteries Marocaines du Sud (CIMSUD) n’est, à ce jour, pas encore acté entre la filiale du mastodonte allemand Heidelberg Cement cotée à la bourse de Casablanca et le groupe détenu par la famille Boutgueray. Et pour cause, plusieurs conditions suspensives n’ont toujours pas été levées de la part du vendeur qui avait décidé de faire marche arrière cinq ans après avoir lancé deux projets ambitieux (non achevés à ce jour), l’un porté par Atlantic Ciment et visant à construire une cimenterie à Settat d’une capa-cité de 2,2 millions de tonnes et l’autre développé par CIMSUD à la région de Lâayoune et consistant en unité de broyage de 500.000 tonnes.

Lire aussi : Le Nord et l’Afrique de l’Ouest dans le viseur de Cimar

Certaines voies proches du dossier annoncent même que cette transaction qui devait permettre au vendeur de réduire significativement son endettement consolidé assez lourd, risque même d’être enterrée à cause de la crise actuelle du Covid-19 qui secoue fortement le secteur de l’immobilier et du BTP, principal débouché des cimentiers, lesquels risquent de se retrouver en surcapacité au cours des prochaines années.

En attendant le dénouement de ce deal (dans un sens comme dans un autre), le groupe Anouar Invest vient de redimensionner les fonds propres d’Atlantic Ciments en procédant à une réduction du capital de celle-ci de l’ordre de 500 millions de DH (soit en divisant par deux le capital d’un milliard de dirhams) avec l’accord de Bank of Africa, la banque créancière du projet à hauteur de plusieurs centaines de millions de DH.

Pour rappel, Ciments du Maroc est le 2ème plus important cimentier du pays et le premier opérateur dans le béton prêt à l’emploi et les granulats. Son dispositif industriel est constitué de trois usines situées à Safi, Marrakech et à Aït Baha (Agadir) ainsi que de deux centres de broyage (à Lâayoune et Jorf Lasfar), quatre carrières de granulats et 30 centrales à béton implantées à travers les principales villes du Royaume. Affaire donc à suivre !

 
Article précédent

Le Maroc dispose d'un stock suffisant de gaz butane

Article suivant

Reprise économique : la FCMCIS va soumettre ses propositions au CVE