Société

Le décès de Rayan «un drame planétaire» [Kamal Lahlou]

Le décès de Rayan, l’enfant de cinq ans piégé pendant cinq jours dans un puits dans la commune de Tamorot (province de Chefchaouen), est « un drame planétaire », qui ne peut être transformé en spectacle, a affirmé Kamal Lahlou, président de la Fédération marocaine des médias (FMM).

« Nous nous félicitons, au sein de notre association, d’avoir respecté la dimension déontologique, se rapportant au drame, qui a réveillé la toile dans le village monde », a souligné M. Lahlou dans une réaction suite à ce tragique accident. Il a indiqué que Rayan est sorti de l’anonymat pour conquérir la planète entière, qui a retenu son souffle, pour attendre, médusée et impatiente, le dénouement de la tragédie, quoiqu’il eût été un miracle d’extraire le petit, vivant, après sa chute, par inadvertance, dans un puits desséché à plus de trente mètres de profondeur.

Sitôt informé, S.M. le Roi Mohammed VI a pris les choses en main et veillé, personnellement, au déroulement de l’opération menée par tous les professionnels et experts de haut niveau, de divers secteurs sollicités à l’occasion, a déclaré M. Lahlou. Tout le monde a fait preuve de compétence et de savoir-faire, pendant tous les jours du drame où, piégé sous terre, un enfant sollicitait l’aide de ses aînés, a-t-il assuré, faisant observer que « l’affaire est devenue mondiale, à travers les médias, y compris et particulièrement les radios indépendantes qui ont, encore une fois, fait preuve d’un professionnalisme exemplaire », dans le respect de leur mission de service public.

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Il a rappelé qu’il y a eu plusieurs affaires, qui ont mobilisé l’humanité dans ce qu’elle a de meilleur, pour compatir avec les trente-trois mineurs du Chili, ou encore l’affaire de la petite colombienne Omayra Sanchez d’à peine 13 ans, prisonnière d’un torrent de boue le 12 novembre 1985, et qui a attendu trois jours dans l’eau et la boue, les jambes coincées sous les décombres, que les secouristes parviennent à la tirer de son piège.

« Une caméra la filmait en direct jusqu’à ce qu’elle décède », a-t-il indiqué, soutenant que « pour Rayan, il a rejoint le ciel, sans trop subir le voyeurisme et la rumeur de l’image assassine ». « Pour nous, Rayan est parti à l’âge de cinq ans, un âge qu’il gardera pour l’Éternité », a-t-il souligné, notant que « son sort a mobilisé tous les citoyens du monde, qui l’ont pleuré, et ont adopté chacun dans son cœur le Petit marocain ! ». Évoquant les hommages rendus au Maroc pour tous les sacrifices entrepris pour sauver l’enfant Rayan, dont celui du Pape François, M. Lahlou a fait part des condoléances les plus sincères de la FMM « à sa famille, à tous les Marocains et à tous ceux qui ont adopté Rayan pour lui offrir une place dans leur cœur ».

[ Avec MAP ]

 
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