Nation

Le dialogue social, noyau dur de la paix sociale

Par le dialogue social, le gouvernement contribue à l’émergence d’un environnement socio-économique meilleur. Le dialogue social est le principal mécanisme de renforcement de la confiance. Mais, ce dialogue ne devrait pas être un simple jeu de mots. Pour être crédible, il doit avoir un impact réel sur les rapports entre le capital et le travail, notamment en termes de répartition plus équitable de la valeur ajoutée. Même les sacrifices, en situations difficiles, doivent être consentis collectivement et équitablement.

Le dialogue social est aussi appelé à devenir une source permanente d’enrichissement du processus décisionnel des pouvoirs publics. Les décisions publiques prises peuvent ainsi être plus légitimes et plus crédibles. Le mode de gouvernance des affaires publiques intégrant structurellement cette démarche, permet de vaincre aisément les difficultés et obstacles. Dans son dernier passage sur radio MFM, le secrétaire général du Parti de l’Istiqlal, à l’émission Décryptage, a bien illustré cet esprit de dialogue constructif, nourri dans la sagesse et la patience des « anciens ».

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L’histoire de l’élite politique marocaine est riche en militants réalistes sans être défaitistes. Allal El Fassi, Ali Yata, Abdellah Ibrahim, Abderrahmane El Yousfi (…) figurent parmi les exemples les plus symboliques de l’histoire politique nationale. Ils n’ont jamais baissé les bras ni désespéré ou reculé face aux situations les plus difficiles et les plus complexes. C’est ce «capital politique immatériel» représentant les luttes et sacrifices de plusieurs générations de militants qui fait la force et la fierté du Maroc. Sans être prisonnier de son passé, le Maroc actuel affronte le présent et prépare l’avenir sur des bases et des acquis à consolider en permanence.

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Il faut apprendre à travers nos échecs, en toute humilité, et savoir transformer les faiblesses en forces. La prise de conscience de l’ignorance n’est pas une faiblesse. Le concept de « Hikma », en arabe, est d’ailleurs révélateur de cette richesse profonde et spécifique où la gouvernance est indissociable de la sagesse. En dehors de l’Europe Occidentale, le patrimoine universel reste à redécouvrir pour pouvoir entamer un processus d’enrichissement réciproque entre le global et le local. Dans le monde, le phénomène actuel de reviviscence des tendances extrémistes peuvent être les signes précurseurs d’une nouvelle barbarie destructrice ou, au contraire, du dépassement ultime de cette longue période «post-préhistorique», pour annoncer cette « paix universelle », imaginée autrefois par Kant, ce penseur d’un «nouveau monde sans centre».

 
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