Grande consommation

Le fabricant de couches-bébés Katakit dans de beaux draps

Le groupe Kendouci planche sur le sauvetage de sa filiale Société de Fabrication d’Articles Sanitaires (SOFAS).

En effet, ce groupe fondé par Mohamed Kendouci il y a plus de quarante ans, vient d’injecter quelque neuf millions de DH dans sa filiale qui fabrique les couches pour bébé sous marque Katakit. Cette énième recapitalisation depuis la création de SOFAS en 2011, vient hisser le capital de l’entité basée à Meknès à 88,6 millions de dirhams et permet, surtout, de reconstituer les fonds propres fortement siphonnés par les pertes à répétition essuyées au cours des dernières années (plus de 50 millions de dirhams à fin 2017), ce qui les a ramenés à moins de 30 millions de dirhams face à un endettement qui a totalisé, pour sa part, près de 47 millions de DH à fin 2017.

Il faut dire que dans un marché largement dominé par le duo Procter & Gamble (leader mondial avec sa marque phare Pampers) et le marocain Novatis Group (Dalaa) qui a opéré une ascension fulgurante en quelques années au point de jouer des coudes avec son puissant concurrent américain, les autres fabricants locaux de couches pour bébé ont du mal à trouver leur place. Seuls quelques importateurs qui ne supportent pas des coûts fixes importants (ce qui est le lot des industriels basés sur place) arrivent à tirer leur épingle du jeu mais avec des parts de marchés assez limitées (généralement inférieures à 5%), à l’instar du tunisien Sancela (marque Peau Douce et Nana), du groupe Raji (qui commercialise la marque Huggies) et d’autres.

Le groupe Kendouci ne compte pas, pour autant, jeter l’éponge alors qu’il a déjà investi près de 100 millions de DH dans SOFAS et que celle-ci présente de fortes synergies industrielles et logistiques avec l’autre entité historique du groupe SIPAT qui fabrique, non loin du site de SOFAS, du papier de faible grammage (de 12 à 90 grammes/m2) destiné aux usages hygiéniques (papier toilette et mouchoirs en papier). Affaire à suivre !

 
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