Sport

Le football au-dessus de l’argent

Le football, sport le plus médiatisé, est devenu une véritable industrie où l’argent est roi. Le dernier club du championnat anglais perçoit 100 millions d’euros en droits télé. Les tarifs des transferts atteignent des sommes folles sans que l’on sache quelles sont les limites. Mais la magie du sport, c’est que sur un match tout est possible et que le bulletin de paie ne fait pas la différence sur un terrain.

L’Ajax a humilié le Real qui a pourtant un budget dix fois supérieur à celui du club d’Amsterdam. Porto est en quarts de finale sans avoir le moindre joueur à plus de 3 millions d’euros annuel.

« Le dernier club du championnat anglais perçoit 100 millions d’euros en droits télé »

Enfin, le match Paris-Manu est instructif sur un autre plan. Les Anglais étaient fort diminués par un nombre de blessés record et la suspension de Pogba, mais ils y ont cru jusqu’au bout. Les enfants gâtés du PSG étaient trop faciles et n’ont pas respecté leur adversaire, club pourtant bardé de titres. Résultat, les milliards qataris s’arrêtent aux huitièmes de finale.

Ceux qui prédisaient que le football deviendra un show comme les autres, que les supporters deviendront de simples spectateurs se sont lourdement trompés. Le football est quasiment une religion, quand on l’identifie à un club, c’est pour la vie. Regardez la passion que dégage le Derby argentin ou le Classico espagnol et cela dure depuis un siècle et l’argent n’y a rien changé.

Beaucoup d’investisseurs ont essayé de construire de grands clubs ex-nihilo, ils ont tous échoué. Maintenant, seuls les clubs ayant une histoire, une assise populaire, attirent les financiers américains et chinois. L’échec du Qatar à Paris est, lui, essentiellement à mettre sur leur incapacité à installer une structure pour gérer l’addition des égos.

Le sport en général et le football en particulier génèrent des profits substantiels. Mais, jusqu’ici, l’argent n’a pas réussi à pervertir l’esprit des compositeurs. Voir le supposé plus petit terrasser le gros est toujours un moment à savourer. Or cela arrive souvent, surtout dans les coupes. C’est cette incertitude qui fait le charme du sport, et sa résilience face à l’argent-Roi.

 
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