Sport

Le football en majesté

L’arbre et la forêt

Le football marocain n’a peur ni des superlatifs, ni des contradictions. Il va, désormais, changer la face des  proverbes. 

Vous connaissez tous l’adage de «l’arbre qui cache la forêt» pour évoquer un fait d’armes isolé et qui, si beau soit-il, ne peut cacher la réalité des choses.

Est-ce pour cela que, depuis des lustres, c’est dans la forêt de la Maarmora que l’on a bâti une grande partie de l’infrastructure sportive ? Non, bien sûr, mais il y a fort à parier que, depuis cette superbe superficie de chêne-lièges, va peut-être surgir le football de demain, celui du 21ème siècle que l’on espère de tous nos vœux pour qu’enfin, la forêt produise ces arbres qui vont l’embellir, la mettre en valeur, au lieu de la cacher. 

Vers ce but, dans ce chemin, l’inauguration du 9 décembre dernier du centre fédéral de football est un jalon important dans le développement du sport roi.

De 1976 à nos jours

Il y avait quelque chose d’émouvant à voir lundi, le Roi Mohammed VI arpenter les frondaisons de la Maamora où le  Complexe de football a été érigé et portera désormais le nom de Sa Majesté. 

Les anciens, dont beaucoup de footballeurs, se rappelaient de cette journée de mars 1976 où, alors Prince Héritier accompagné de Moulay Rachid, le Roi accueillait à l’aéroport de Casablanca la délégation victorieuse de la CAN 1976 d’Addis-Abeba. Et lundi 9 Décembre 2019, derrière Sa Majesté Mohammed VI inaugurant la nouvelle structure ultra-moderne qui servira à la FRMF (Fédération Royale Marocaine de Football) comme écrin pour la formation et le développement, on ne pouvait s’empêcher de reconnaitre que notre pays avance d’un pas sûr dans la réalisation de ses objectifs sportifs. 

Il y a une continuité dans la réflexion souveraine et la réalisation des moyens d’accomplissement. On l’oublie, peut-être, mais 1976, date du seul titre continental de nos Lions de l’Atlas, c’est aussi l’année où, en Juillet 1976 fut inauguré l’institut National Moulay Rachid de formation des cadres.

Aujourd’hui, à l’ombre de Dar-As-Sikkah autre institution, économique celle-là, l’INS Moulay Rachid, s’il a perdu de son lustre passé, n’en est pas moins un lieu où athlètes de renom, coachs de dimension internationale et bien sûr les Lions de l’Atlas époque Mehdi Faria, ont inscrit leur légende en lettres d’or.

1976, il est utile de le rappeler, ce sont aussi les Jeux Olympiques de Montréal, où le Maroc  refusa de participer afin de soutenir la lutte de libération des Sud-Africains encore sous le joug de l’Apartheid. Le Maroc a toujours été de toutes les batailles pour l’indépendance et la grandeur du continent.

Cette précision soulignée et rappelée, revenons au football qui a,  maintenant derrière les pas de Mohammed VI, une voie Royale pour sa marche en avant. Le Centre national de Maamora perpétue l’Histoire, car c’est depuis les années soixante que dans ce qu’on appelait les «Chênes», le ministère de la Jeunesse et des Sports formait champions sportifs et hommes de théâtre. 

C’étaient les années héroïques au lendemain de l’Indépendance du Maroc, avec ses structures héritées du Protectorat français. Aujourd’hui, le Maroc aspire à jouer dans la cour des très grands: l’Académie Royale Mohammed VI pour la formation des jeunes footballeurs, a été inaugurée juste après le début du règne du Souverain. A vol d’oiseau, elle est voisine du nouveau centre inauguré ce lundi.

Le football n’a jamais autant mérité son surnom de sport-roi, les hommes qui s’occuperont de valoriser les atouts structurels mis entre leurs mains, ont une responsabilité devant l’Histoire.

Jamais leurs prédécesseurs n’ont eu autant d’écoute et de moyens à leur disposition.

La forêt de Maamora, avec les joyaux qui y ont été érigés, ne sera plus jamais cachée par aucun arbre. 

Aucun de nos responsables ne sera autorisé à se cacher derrière tous les faux prétextes qui n’ont fait que retarder les éclosions et les triomphes. Au travail, tout le monde !

Quand Lekjaa jubile

On le sait, le Berkani a du coffre et de la patience. Il lui en a fallu au président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) pour ignorer toutes les bêtises qui se sont dites autour de lui. N’a-t-on pas voulu faire croire que le centre ne sera jamais inauguré par Sa Majesté Mohammed VI, car Lekjaa n’était plus en odeur de sainteté. 

La preuve éclatante du contraire a été donnée en lundi dernier. Et le lendemain Fouzi Lekjaa a parlé, parlé, parlé. Des paroles qui valaient leur pesant d’or, car elles martelaient sa passion, celle de réussir les défis et de convaincre tous ceux qui doutent des capacités du Royaume de venir s’accrocher au TGV du football.

Y aura-t-il de la place pour tout le monde ?

 
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