Energie renouvelable

Le français Valorem jette l’éponge au Maroc

Quatre ans après avoir planté son étendard au Maroc à la recherche d’opportunités d’investissement dans le secteur des énergies renouvelables, le groupe français Valorem jette l’éponge et ferme sa filiale marocaine. En effet, ce groupe basé à Bordeaux a mis fin à son aventure au Maroc qui fut aussi son premier acte de d’expansion en Afrique.

Il faut dire que Valorem Générale Energie, la filiale marocaine montée initialement en joint-venture avec des minoritaires marocaines, a pâti de l’inexistence jusqu’à présent de certains textes d’application relatifs à la loi 13-09 qui a libéralisé le secteur des énergies renouvelables, notamment la fameuse « carte solaire » attendue depuis longtemps par les différents développeurs sur les starting-blocks. Cette carte devrait préciser les zones d’« exclusion » de la libéralisation du secteur et qui seront réservées à l’agence MASEN, bras armé de l’État marocain en matière d’énergies renouvelables.

Aussi, après avoir dépensé plusieurs millions de DH dans le développement d’un portefeuille de projets totalisant près de 50 MW et à forte dominante en énergie solaire, le groupe créé en 1994 a préféré arrêter les frais et se concentrer sur les pays où les projets arrivent au closing financier à un rythme plus soutenu. Une telle décision jette la lumière sur le caractère ultra-sinueux du développement des projets d’énergies renouvelables au Maroc alors que le pays est engagé dans une politique énergétique des plus ambitieux en ciblant une part de 52% à horizon 2030 pour la production d’électricité à base d’énergies vertes (éolien, solaire, hydraulique, biomasse…). D’ailleurs, en dehors de Nareva Holding (filiale de la SNI), aucun développeur n’a pu concrétiser un projet significatif (en dehors de ACWA Power pour le parc éolien Khalladi toujours en cours de construction) dans le cadre de la loi 13-09… laquelle est entrée en vigueur en 2011 !

Rappelons que le Groupe Valorem revendique un chiffre d’affaires de 53 millions d’euros (près de 600 millions de DH) en 2016, dont une bonne partie généré par les projets exploités directement par le groupe (et qui totalise 150 MW à travers le monde).

 
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