Immobilier

Le groupe Alliances est-il vraiment au bout de ses peines ?

La cure de désendettement commence à donner de bons fruits. Le promoteur immobilier confirme son retour à la rentabilité et nourrit de nouvelles ambitions tant au Maroc qu’en Afrique subsaharienne. Mais, le groupe est-il vraiment sorti de l’auberge ?

« Le groupe Alliances est totalement sorti de la zone rouge. On peut le dire sans aucun doute et de manière très claire », lâche Ahmed Ammor, le directeur général du groupe immobilier. Cette issue, il y a encore deux ans, très peu de personnes pouvaient y croire, tellement le promoteur immobilier s’était engouffré dans des difficultés financières énormes. Certains estimaient d’ailleurs que l’entreprise n’allait pas tarder à mettre la clef sous la porte, malgré son poids dans le secteur.

Mais aujourd’hui, Alliances peut enfin envisager l’avenir avec sérénité. Il faut dire que la cure de désendettement appliquée au promoteur immobilier commence à donner de bons fruits. Ce qui permet à l’entreprise de confirmer son retour à la rentabilité au terme du premier semestre 2017, avec un Résultat net part du groupe (RNPG) en progression de 60%. « Tout ce qui concerne la gouvernance et les différents recentrages a été fait. Mais, le plus important concernait la réduction de la dette et la reprise de l’activité. Cela a également été fait. Cette reprise de l’activité signifie que les clients nous font confiance et que nos fournisseurs également nous font confiance. La réduction de la dette qui passe de 8,5 milliards de DH à 2,9 milliards de DH signifie que nos partenaires financiers nous font confiance », explique le Directeur général. Retrouvant peu à peu sa force de frappe, Alliances aiguise d’ores et déjà son appétit et nourrit de nouvelles ambitions. « Nous avons déjà de nouveaux projets dans le pipe. Nous avons déjà des projets dans le social, d’autres dans le résidentiel et aussi en Afrique subsaharienne », confirme Ahmed Ammor.

De nouvelles ambitions
« L’Afrique va prendre une part importante dans notre business à l’avenir », ajoute-t-il. D’ailleurs, sur le continent, et particulièrement en Côte d’Ivoire, le groupe immobilier devrait finaliser la première tranche de son projet à Abidjan d’ici la fin de l’année. Soulignons que la deuxième tranche de ce projet est d’ores et déjà à l’étude. Au Cameroun, le promoteur immobilier travaille actuellement sur 19 projets à en croire le top management.

Par ailleurs, concernant les détails sur les performances du groupe au premier semestre 2017, on note que le promoteur immobilier a enregistré une croissance de 9% malgré un contexte national difficile. L’endettement net global du groupe passe de 8,5 milliards de DH au 30 juin 2015 à 5,2 milliards de DH au 30 juin 2017, soit une diminution de 39%. Ladite dette s’établirait à 2,9 milliards de DH à fin 2017, après exécution des protocoles phase I et II de la dette privée. De son côté, la dette bancaire passe de 1,78 milliard de DH au 31 décembre 2016 à 1,3 milliard de DH au 30 juin 2017. D’après les prévisions du top management, la dette privée, en phase finale de restructuration, devrait passer de 4,48 milliards de DH à 1,6 milliard de DH (en principal) d’ici fin 2017.

De même, à l’issue de l’exécution des protocoles de la phase I et Il, le reliquat de la dette privée, d’un montant de 1,6 milliard de DH (en principal), sera reprofilé selon des caractéristiques d’ores et déjà fixées avec la masse des obligataires et les détenteurs de billets de trésorerie. En termes de performances financières, Alliances table sur un chiffre d’affaires autour de 4 milliards de DH à fin 2017 et 4,2 milliards de DH en 2018. Le groupe prévoit aussi une amélioration de sa rentabilité avec un RNPG qui devrait s’établir à 151 millions de DH à la fin de cette année, et à 502 millions de DH en 2018. Il va sans dire que les jours difficiles semblent bien s’éloigner du groupe fondé par Mohamed Alami Nafakh-Lazrak.

 
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