Capital-investissement

Le Maroc dans le viseur des majors du capital-investissement en Afrique

Selon une étude récente du cabinet panafricain de conseil Asoko Insight qui s’est penchée sur la montée en puissance du capital-investissement en Afrique, il y aurait plus de 212 gestionnaires de fonds d’investissement qui opèrent en Afrique subsaharienne via 298 bureaux répartis sur l’ensemble du continent.

Certes, l’étude qui ne couvre pas l’Afrique du Nord ne nous dit rien sur le Maroc où le métier du capital-investissement existe depuis plus de 20 ans et a permis d’accompagner près de 200 entreprises (principalement des PME), mais elle apporte un lot d’informations des plus précieux.

En effet, sur les dix principaux acteurs qui comptent en Afrique avec des actifs sous gestion de plus d’un milliard de dollars, plus de la moitié ont déjà opéré des investissements au Maroc.

À commencer par le londonien Development Partners International qui y a déjà dépassé le milliard de DH d’investissements entre l’Université Privée de Marrakech et plus récemment le leader marocain du matériel d’irrigation CMGP, ou encore le fleuron industriel de B Group, à savoir Dolidol.

Les deux autres mastodontes anglo-saxons, à savoir Emerging Capital Partners et Actis, ne sont pas en reste avec plusieurs opérations à l’actif du gestionnaire originaire de Washington devenu un des meilleurs spécialistes de l’Afrique (notamment la Compagnie Minière de Touissit et les distributeurs d’eau et d’électricité Redal et Amendis) et un investissement significatif pour l’acteur britannique dans l’université privée Mundiapolis.

Quant aux deux sud-africains Investec et Old Mutual Private Equity, ils sont respectivement actionnaire majoritaire de SJL (leader marocain du transport de marchandises) et un des minoritaires importants dans le capital de Label’Vie.

Enfin, Helios Investment Partners, l’autre acteur panafricain indépendant qui a connu une ascension fulgurante en une dizaine d’années à peine. Celui-ci serait, selon plusieurs sources concordantes, sur le point de réaliser une acquisition majeure au Maroc.

C’est dire que même s’il ne s’affirme pas encore comme hub régional (puisque plusieurs gros acteurs n’y ont pas encore domicilié leurs équipes régionales comme la Tunisie), le Maroc attire les gestionnaires de fonds par la taille et le dynamisme de son marché domestique et également par l’ouverture de plus en plus de ses opérateurs économiques sur l’Afrique.

 
Article précédent

Il fait l’actu : Karim Idrissi Kaitouni, directeur exécutif de Attijariwafa bank

Article suivant

Quand Berkane et Wydad de Fès donnent des leçons de modestie