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Le Maroc, premier exportateur de tomates fraîches et premier fournisseur africain de textiles à l’Union Européenne en 2021

En temps de crises à la fois politiques mais aussi économiques, le Maroc et l’Union Européenne continuent d’afficher de bons signaux de collaborations et de partenariats.

Le Maroc reste le premier fournisseur de tomates fraîches de l’Union européenne (UE), selon les Perspectives agricoles de l’UE 2021-2031. Selon ces perspectives, les importations marocaines de tomates concurrencent fortement les produits espagnols, compte tenu du déclin de la production hivernale espagnole et du passage à des tomates de petit calibre. Par rapport aux tomates marocaines, les tomates espagnoles ont un volume et une taxe sur la valeur ajoutée (TVA) inférieurs, selon les perspectives.

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En parallèle, le Maroc figure cette année encore parmi les 10 premiers exportateurs d’habillement et de textile vers l’Union européenne (UE). À la fin du mois de septembre 2021, le Maroc était classé au 7e rang mondial en tant que fournisseur de vêtements et de textiles à l’UE, avec 1,8 milliard d’euros d’exportations, selon les récentes statistiques publiées par le Cercle euro-méditerranéen des dirigeants du textile et de l’habillement (CEDITH).

La part du Maroc dans les importations totales de vêtements de l’UE à la fin du mois de septembre 2021 a augmenté à 3,5 %, par rapport à sa part de 2,8 % en 2020, et de 3,3 % en 2019. Le Royaume se positionne comme le premier exportateur africain de vêtements sur le marché de l’UE, sur seulement 3 économies africaines figurant sur la liste des 20 premiers fournisseurs de vêtements de l’UE à fin septembre 2021.

Le Maroc devance la Tunisie, qui a exporté pour une valeur estimée à 1,3 milliard d’euros de textiles et de vêtements vers l’Union. Le Maroc et la Tunisie ont chacun gagné 0,2 point de part de marché, par rapport à la même période de 2019, avant la crise sanitaire. Selon Jean-François Limantour, président du CEDITH, cette amélioration et ce positionnement sur le marché est le « fruit des efforts de compétitivité de ces deux grands fournisseurs de proximité. »

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Cette évolution est attribuée notamment à des raisons écologiques, la préférence de l’UE pour les fournisseurs de proximité étant alimentée par la stratégie de l’union visant à réduire son empreinte carbone et à éviter les longs trajets maritimes. Le troisième fournisseur africain de l’UE est l’Égypte, avec des exportations annuelles de vêtements d’une valeur modeste de 244 millions d’euros. Les exportations marocaines ont augmenté de 23 % cette année, par rapport à la même période en 2020. Mais le commerce sortant n’a pas encore retrouvé ses taux d’avant la pandémie, car il reste inférieur de 200 millions d’euros aux exportations à la fin de septembre 2019.

Dans l’ensemble, les importations de vêtements de l’UE ont augmenté de 0,7 % au cours des neuf premiers mois de 2021, pour un montant de 51,9 milliards d’euros. La Chine représente à elle seule plus de 29,2 % des importations de l’UE, avec 15,1 milliards d’euros livrés à la fin du mois de septembre. Le pays asiatique reste le premier exportateur mondial de vêtements vers l’Union européenne. La Chine est suivie du Bangladesh, qui représente 10,2 milliards d’euros, puis de la Turquie, dont les exportations de textiles sont estimées à 6,7 milliards d’euros.

Pour rappel, l’UE est le premier partenaire commercial du Maroc, avec un bon commerce fixé à 56% en 2019. Le chiffre total des échanges de biens entre l’UE et le Maroc s’est élevé à 35,3 milliards d’euros en 2019. Les exportations du Maroc vers l’UE, fixées à 15,2 milliards d’euros, se composent principalement de machines électriques et d’équipements de transport (40,8%), de 16,2% d’agroalimentaire, et d’un ensemble de 15,1% de textile et d’habillement.

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Le Maroc a conclu un accord de zone de libre-échange avec l’UE en 1996. Le commerce des produits industriels entre le Maroc et l’UE a été entièrement libéralisé (sans droits de douane) dans le cadre de cet accord. Cependant et malgré des importations robustes, le Maroc souffre toujours d’un important déficit commercial qui s’est aggravé à la suite des retombées économiques du COVID-19. Au cours des 10 premiers mois de 2021, l’écart commercial du pays s’est creusé de 25,5 % en glissement annuel. Ce pic a été causé par l’augmentation des importations (qui ont augmenté de 22 %), éclipsant la modeste augmentation des exportations qui ont augmenté à un taux annuel de 20,7 %, selon l’Office des changes du Maroc.

 
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