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Le modèle OCP ( Par Jamal Berraoui )

Les Assises sur la recherche et développement ont réuni des centaines de chercheurs autour des phosphates qui ont encore un bel avenir, parce que le monde a besoin de nourrir sa population. C’est la première fois au Maroc qu’une entreprise associe de manière aussi large praticiens, chercheurs et universitaires à sa réflexion stratégique.

L’OCP s’impose comme une référence, un modèle de l’entreprise citoyenne, Son engagement pour l’environnement en fait l’un des acteurs les plus importants. Son programme d’aide à l’employabilité est une réussite dont des entreprises d’autres secteurs s’inspirent. Le ministère du Travail annonce lui-même un projet similaire. En interne, de véritables avancées sociales sont enregistrées de manière régulière en fonction des résultats de l’entreprise.

Tout le monde connaît le poids de l’OCP dans l’économie nationale, poids renforcé par les difficultés des autres secteurs à l’exportation, mais il faut aussi mettre en exergue la vision de la responsabilité sociale telle qu’elle est développée par Mustapha Terrab et son équipe. Un top management performant mais aussi très attaché à ce qu’il convient d’appeler les missions de développement de l’OCP.

Cette culture se diffuse chez d’autres établissements publics, mais trop lentement à mon goût. L’effet de taille n’est pas le seul frein. L’office a depuis toujours été impliqué dans les villes phosphatières, certaines lui doivent leur existence par ailleurs. Ce qui est nouveau, c’est que ce rôle, cette implication est structurée maintenant par une vision. Sur le plan organisationnel, l’OCP a une direction développement durable, ce qui signifie que l’office ne se conçoit pas comme un mécène, mais comme un acteur du développement. Ce qui ne l’empêche pas de soutenir le sport ou des manifestations culturelles dans le cadre d’un mécénat classique.

Le Chef du gouvernement a eu raison de saluer cet engagement, lors de son allocution à l’ouverture des Assises. Maintenant, il faut se saisir de cet événement pour poser la question  de la R&D au Maroc. L’unique solution, c’est un partenariat entre le monde de l’entreprise et l’université. L’OCP l’a fait en pionnier, mais ce modèle doit faire des émules, et rapidement, parce que la recherche-développement est la clé de l’émergence.

 
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