Culture

Le Musée de la Fondation Docteur Leïla Mezian entame sa dernière ligne droite

Un musée pour célébrer la richesse du patrimoine marocain. C’est le nouveau projet de la Fondation Docteur Leïla Mezian qui ouvrira ses portes d’ici 18 mois à Casablanca. « Le projet est né depuis quelques années. Nous avons alors pensé à construire un musée pour pouvoir y exposer tout le patrimoine marocain, comme le patrimoine citadin de Fès, Meknès, Essaouira, Tanger, Tétouan… aussi le patrimoine amazigh très riche et très connu à l’étranger parce que tous les musés internationaux exposent des objets amazighs », explique Dr  Leïla Mezian, présidente de la Fondation éponyme.

Accompagnée de son époux, Othman Benjelloun, président de BMCE Bank of Africa et de leur fille, Dounia Benjelloun, présidente de Dounia Productions, elle a présidé le lundi 30 octobre 2017 la cérémonie de la pose de la première pierre du Musée de la Fondation Docteur Leïla Mezian à Casablanca. Cérémonie à laquelle a également pris part Abdelkébir Zahoud, Wali de la région Casablanca-Settat. L’occasion pour Dr  Leïla Mezian de souligner que tout au long de son parcours personnel et professionnel, elle a vécu et côtoyé la richesse incommensurable de notre patrimoine national marocain et que, tout au long de sa vie, elle a rencontré la beauté de nos œuvres artisanales : bijoux, objets en céramique, en textile… Elle a ajouté qu’elle voulait ainsi partager sa collection avec le public et la rassembler en un lieu unique: de par l’unicité du lieu et de par sa spécificité et singularité. Pour concrétiser le projet, elle a tenu à s’entourer d’une équipe de spécialistes, dont le travail conjugue le talent architectural marocain, Tariq Oualalou et celui muséal d’Espagne, Désirée Maria Gonzales Garcia et Juan Fernandez Nuñez, reconnus pour leur savoir-faire, qui puissent permettre à cette œuvre de rester fidèle à l’authenticité de la culture marocaine et la modernité de Casablanca. « Nous avons voulu réaliser une architecture casablancaise. Et une architecture casablancaise n’est pas quelque chose qui existe déjà. Cela consiste à accepter que Casablanca était un grand théâtre de l’invention du XXème siècle et qu’il fallait une architecture innovante et radicale permette à la fois de mettre en place un repère urbain tout en utilisant le bêton blanc brut, une architecture assez laconique et muette mais surtout complétement ouverte sur la ville ». explique Tariq Oualalou, architecte du projet.

Pour Dr Leïla Mezian Benjelloun, son époux et leur fille, c’est une fierté particulière que ce Musée puisse être à l’angle des Boulevards Moulay Youssef et Brahim Roudani, le voisin des joyaux architecturaux et culturels telle que la cathédrale de Casablanca. Le Musée jouit d’un site exceptionnel, face au Parc de la Ligue Arabe qu’il surplombe. Dans le cœur du Casablanca historique, ce projet s’inscrit dans une longue trajectoire architecturale et urbaine qui a laissé parmi les plus belles traces de cette architecture du XXème et qui s’est en partie inventée ici. Extraordinairement visible, le musée devient un nouveau repère urbain et participe à cette renaissance culturelle impulsée par d’autres grands joyaux culturels comme le grand théâtre municipal. Le Musée de la Fondation Docteur Leïla Mezian sera composé d’un rez-de-Chaussée qui abritera un espace pour l’exposition temporaire, en plus d’une bibliothèque et d’un café-restaurant ; une mezzanine qui abritera les œuvres de peinture et de sculpture dédiée à l’artiste-peintre, feue Meriem Mezian ; le 2ème étage sera pour sa part réservé pour l’exposition permanente de la culture citadine : les bijoux des différentes villes (Fès, Meknès, Tanger et Essaouira), le textile (tissage et des broderies de différentes villes citadines du Maroc), un espace dédié pour les caftans de l’artiste Tamy Tazi, en plus d’un espace pour  les armes d’apparat et la céramique de Fès, tandis que les 3ème et 4ème étage seront consacrés aux objets de la culture amazighe : bijoux, armes, textiles, et éléments d’architecture (les toits, les colonnes en bois,…) et les minbars. D’autres espaces nécessaires au bon fonctionnement du Musée font également partie du programme, notamment, des espaces pour les réserves des collections, un auditorium, des bureaux pour la direction du projet, pour la logistique et la location, ainsi que des locaux techniques et un parking.

Le projet met en lumière la richesse et la diversité de la culture marocaine, à travers une inestimable collection privée. Il ambitionne de jouer un rôle de premier rang dans la reconnaissance du patrimoine national marocain et dans son rayonnement ainsi qu’à redynamiser et revitaliser l’offre culturelle dans la ville de Casablanca. Ouverture des portes prévue dans 18 mois.

 
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Il fait l’actu : Mohamed Nabil Benabdallah, SG du PPS