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Le PAM à la recherche d’une plateforme électorale participative

Le Parti Authenticité et Modernité – PAM- a organisé ce samedi, à Casablanca, un ftour-débat sous le thème « Vers un nouveau modèle au Maroc », l’occasion pour réunir les principaux acteurs économiques du pays pour échanger autour de cette thématique. Le pari était tenu puisque cette manifestation a été marquée par une forte présence de personnalités de divers horizons (les ténors du PAM dont les premiers fondateurs, partis politiques, chefs d’entreprises dont plusieurs députés de la CGEM au sein de la chambre des conseillers, professeurs universitaires,etc.).

Le ton sur cette rencontre a été donné lors du mot d’ouverture prononcé par Mustapha Bakoury qui a alerté l’assistance sur le fait qu’il n’est nul question, contrairement à ce que certains pouvaient s’y attendre, pour le staff du Parti de décliner en ce moment le programme électoral du PAM ; « nous souhaitons un échange, écouter l’autre, travailler et agir ensemble car la politique a besoin des opérateurs, de la société civile, de l’Administration et des autres partenaires », dit-il.

S’agissant du sujet, objet du débat, M. Bakoury, estime qu’on arrive aujourd’hui à « un essoufflement de notre modèle économique » dont les causes sont multiples : manque de synergies dans les stratégies sectorielles et absence de mutualisation des moyens mis en œuvre ; négligence de certains leviers et particulièrement « le levier technologique » ; l’inefficacité de la gouvernance dans les structures publiques : « un pays comme le Maroc ne peut s’offrir le luxe d’avoir 40 ministères » affirme-t-il ; les dysfonctionnements dans le financement de notre économie. Ceci dit, le Maroc dispose de potentialités réelles qu’il faut valoriser. Notre souhait est de sortir, à travers les débats avec un travail et pourquoi pas une feuille de route où le plus grand nombre puisse s’y retrouver, conclut M. Bakoury.

Les interventions de l’assistance étaient nombreuses et marquées par un langage direct s’agissant du diagnostic, des limites de notre modèle économique et des voies à suivre pour y remédier. C’est ainsi que Moncef Belkhayat, ancien ministre et membre du bureau politique du RNI n’a pas été tendre à l’égard de la majorité gouvernementale dont il fait partie. « Il faut un électrochoc violent » au niveau de culture de l’entreprenariat. Il nous faut un choix politique courageux pour créer un modèle inclusif de développement, dit-il.

D’autres participants n’ont pas manqué du suggérer aux dirigeants du PAM de prendre en compte dans son programme éléctoral des problématiques majeures comme le capital non économique, le développement à « visage humain », les nouvelles technologies, l’éducation, la réforme de la fonction publiques, etc.

 

 
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