Plasturgie

IMCE muscle ses fonds propres

La PME spécialisée en plasturgie IMCE passe à la vitesse supérieure en opèrant une importante recapitalisation.

L’IMCE (Industrie Marocaine de Conditionnement et d’Emballage) monte en puissance. Cette PME, qui fait partie des rares spécialistes marocains dans la fabrication de tubes en aluminium souples destinés aux industries pharmaceutiques et cosmétiques, vient de hisser son capital à 12 millions de dirhams à l’issue d’une recapitalisation de 7,5 millions de DH. Cette opération financée par la famille Tabarra, actionnaire de référence, vise à renforcer les fonds propres d’IMCE à l’orée d’une évolution effrénée de son activité. 

Il faut dire qu’après avoir vivoté pendant 25 ans, IMCE affiche depuis quelques années une croissance des plus vigoureuses ayant hissé le chiffre d’affaires 2019 à près de 25 millions de dirhams, dont une part non négligeable à l’export, notamment vers les pays africains. D’ailleurs, le volet export devrait représenter le principal axe de développement au cours des prochaines années pour cette PME basée à Casablanca où elle dispose d’une unité industrielle à Ain Sebaâ avec une capacité de production de 40 millions de tubes par an.

Rappelons que le secteur de la plasturgie au Maroc réalise un chiffre d’affaires de près de 14 milliards de DH à travers plus de 600 opérateurs répartis entre cinq marchés différents :

– la fabrication d’articles pour la construction et les infrastructures,

– la fabrication d’articles destinés à l’agriculture,

– la fabrication d’emballages, dans laquelle opère IMCE et qui représente près de 40 % du chiffre d’affaires du secteur,

– la fabrication de pièces et construction électrique pour l’industrie automobile

– et la fabrication de textiles et d’articles divers.

En 2013, ce secteur a signé un contrat-programme avec l’Etat visant à atteindre un chiffre d’affaires de 28 milliards de DH à horizon 2023 et créer quelque 14.000 emplois directs et 70.000 indirects. Des objectifs qui seront difficiles à atteindre au regard de la vitesse de croisière actuelle au même titre que celui de créer une zone industrielle dédiée au secteur (lequel est resté lettre morte d’ailleurs).

 
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