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Le prix de l’Economiste récompense la recherche en management

Pour sa 10ème édition, le Prix de l’Economiste récompense la recherche. A un moment où l’innovation est le nouveau moteur de l’économie mondiale, au Maroc notre confrère encourage les universitaires qui se penchent sur le management. par Noréddine El Abbassi

Sans études, pas de pain et pas de pain sans études, dit l’adage. Mais les études ne se limitent pas à l’apprentissage, vont plus loin et s’identifient à leur prolongement logique, la recherche. Dès lors et de plus en plus, l’innovation s’affirme comme étant le nouveau moteur de l’économie et notre confrère, l’Economiste a eu la bonne idée, depuis déjà une dizaine d’années, de créer des distinctions qui récompensent des recherches universitaires. Cette année encore, les candidats n’ont pas manqué et le jury a eu à départager une quarantaine de postulants. Ils concouraient dans trois catégories, à l’image des trois niveaux de la formation universitaire, à savoir, la Licence, le Master et le Doctorat. Pour cette 10ème édition, le jury était constitué d’un panel prestigieux, qui a réuni autant des personnalités du monde des affaires et de la politique, que d’anciens ministres, appelés à de plus hautes fonctions et autres brisquards, rodés au jeu.
Dans la catégorie Doctorat, le prix l’Economiste a récompensé la recherche en management, de Majda El Agy. Cette dernière n’est pas une inconnue dans le monde universitaire, puisqu’elle enseigne à l’Université Cadi Ayad de Marrakech. Sa thèse de doctorat, se penche sur “l’accompagnement des entreprises”, spécialement dans la région du Souss Massa Draa. C’est incontestablement, un thème d’actualité, au regard des différentes initiatives lancées annuellement au profit des entrepreneurs. D’ailleurs, autant  l’Ambassade de Grande Bretagne que la Chambre de Commerce Américaine, des dizaines d’initiatives se proposent d’accompagner et de former jeunes et moins jeunes à l’entreprenariat au Maroc. Après tout, c’est peut-être cela la promotion de l’entreprise, celle qui passe par la formation de ceux qui initient et dirigent, que sont les chefs d’entreprise. Une manière de leur apprendre à mettre toutes les chances de leur côté.
 
La production de valeur des coopératives et les profils d’entrepreneurs à l’honneur

Le prix de l’Economiste de la recherche dans la catégorie Master, a été remis à Ismaïl Badraoui. Lui, s’est intéressé à l’intégration verticale de la chaîne des valeurs dans les coopératives, mettant en avant les limites pour les coopératives, dans le plan Maroc Vert. Là, c’est la grande idée de l’intégration des régions enclavées du Maroc, matérialisées par la transformation des produits des coopératives. L’apport du ministère d’Akhannouch dans cet environnement, a bien été d’intégrer les oasis et le milieu rural à la création de valeur dans le pays. Un bémol demeure cependant, celui d’avoir fait de l’OCE une chaîne de distribution de produits “bio”… Le sauvetage de l’office aurait pu se faire autrement…
C’est l’étudiante Boutayna Ibn Cheikh, qui a été primée dans la catégorie Licence. Lorsque les deux premiers gagnants sont issus respectivement des bancs de l’ENCG Agadir et de celle de Settat, cette dernière distinction est revenue à la seule candidate, venue des rangs de l’Université. L’étudiante de la faculté des Sciences de Rabat Souissi, s’est attachée à déterminer une typologie des entrepreneurs marocains. C’est là où la recherche scientifique rejoint le “profiling” de la culture populaire, qui définit l’homme d’affaires  “Zine, krime, oula Mardi El Oualidine” (bon, généreux, ou “béni” par ses parents). A l’heure où l’on essaie de le “normaliser” et de “l’ajuster” à certains standards, le profil type de l’entrepreneur  pourrait servir à faire entrer dans une case un certain “type” de personnage, et ne rien laisser au hasard. Peut-être qu’un jour il faudra passer un test de personnalité avant d’obtenir un crédit… Il demeure que pour cette 10e édition, l’Economiste a vu les choses en grand et a su attirer une audience appréciable, attirée par l’intérêt de l’événement, le prestige du jury et la qualité de ses invités. A peine le rideau baissé, la prochaine édition est déjà en vue.

 
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