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Le Souverain initie une diplomatie offensive

Le mercredi 20 avril, à l’ouverture à Ryad du Sommet Maroc-Pays du Golfe, le Souverain a prononcé un discours, où il appelle à une diplomatie offensive, pour affronter les menaces qui planent sur le Maroc et les pays du Golfe qui sont visés par des complots et des tentatives de déstabilisation menés par des pays occidentaux pour généraliser le chaos et le désordre, comme ce qui se passe en Libye, en Irak, en Syrie et au Yémen.

Dans son discours, le Souverain a d’abord exprimé la fierté et la considération qu’inspire le soutien constant des pays du Golfe au Maroc dans la défense de son intégrité territoriale. Il a rappelé, pour l’histoire que déjà, en 1975, des délégations d’Arabie Saoudite, du Koweït, du Qatar, du Sultanat d’Oman et des Émirats, avec la présence marquante de S.A. Cheikh Mohammed Bin Zayed Al-Nahyan, Prince Héritier d’Abou Dhabi, qui avait 14 ans à l’époque, ont participé à la Marche Verte lancée à l’époque pour la récupération des provinces du Sud du Royaume. Depuis lors, a ajouté le Souverain, les États du Golfe n’ont ménagé aucun effort pour faire triompher la Cause juste du Maroc et défendre la souveraineté du Royaume sur l’ensemble de son territoire. Le Souverain a également tenu à remercier les pays du Golfe pour le soutien matériel et moral qu’ils apportent au Maroc, dans la réalisation de ses projets de développement. En effet, le Sommet de Ryad, unique dans son genre, traduit la profondeur des liens de fraternité, la solidité des relations de coopération et de solidarité qui existent entre le Maroc et ces pays qui, malgré les distances géographiques, sont parvenus à poser les solides fondations d’un partenariat stratégique. Pour le Souverain, ce Sommet est «un message d’espoir pour nous-mêmes, et un signal fort pour nos peuples quant à notre capacité à élaborer des projets mobilisateurs communs».

Une diplomatie offensive pour affronter les menaces de déstabilisation
Le Souverain a rappelé que ce Sommet se tient à un moment opportun et dans un contexte plein de menaces. « La région arabe vit, en effet, au rythme de tentatives de changement de régimes et de partition des États, comme c’est le cas en Syrie, en Irak et en Libye, avec tout ce que cela comporte comme tueries, exodes et expulsions d’enfants de la patrie arabe». Après ce qui fut présenté comme un printemps arabe qui a occasionné tant de ravages, de désolations et de drames humains, nous voilà vivre aujourd’hui un automne calamiteux, avec le dessein de faire main basse sur les ressources des autres pays arabes et de briser les expériences réussies d’autres États, comme le Maroc, en portant atteinte à son modèle national original qui le distingue. Le Souverain a appelé à la vigilance pour affronter les nouvelles menaces qui visent à conduire à des divisions et à une redistribution des cartes dans la région. Ce sont, en réalité, des tentatives visant à susciter la discorde et à créer un nouveau désordre n’épargnant aucun pays, avec des retombées dangereuses sur la région, voire sur l’état du monde.
La situation est grave et les menaces viennent en particulier des pays occidentaux que le Souverain accuse de développer «un double langage dans l’expression de l’amitié et de l’alliance, parallèlement aux tentatives de coups de poignard dans le dos…Nous faisons face à des complots visant à porter atteinte à notre sécurité collective. Ceci est clair et n’a pas besoin d’analyse. Ils en veulent à ce qui reste de nos pays, qui ont pu préserver leur sécurité, leur stabilité et la pérennité de leurs régimes politiques.»

Ban Ki-moon et son équipe, instrument d’une guerre par procuration contre le Maroc
Après avoir morcelé et détruit nombre de pays du Machreq arabe, les pays occidentaux « s’en prennent aujourd’hui à son flanc occidental. Le dernier en date, concerne les manœuvres orchestrées contre l’intégrité territoriale du Maroc. Rien de nouveau, puisque les adversaires du Maroc déploient tous les moyens, directs et indirects, dans leurs menées flagrantes. Ils tentent, selon les conjonctures, soit de délégitimer la présence du Maroc dans son Sahara, soit d’appuyer l’option de l’indépendance et la thèse séparatiste, ou encore d’affaiblir l’Initiative d’autonomie dont la communauté internationale atteste le sérieux et la crédibilité. » Les manœuvres de certains pays occidentaux sont arrivées au point « d’engager une guerre par procuration où le Secrétaire général des Nations Unies est instrumentalisé pour essayer de porter atteinte aux droits historiques et légitimes du Maroc concernant son Sahara, comme en témoignent les déclarations partiales du responsable onusien et ses agissements inacceptables afférents au Sahara Marocain. Mais ne vous en étonnez pas, car dès lors que l’on connait les raisons, il n’y a plus de mystère. En effet, que peut faire le Secrétaire Général alors qu’il admet ne pas avoir une connaissance complète du dossier du Sahara marocain, comme c’est le cas pour de nombreuses autres affaires?» En réalité, on a affaire à un Secrétaire général otage de certains de ses collaborateurs et de ses conseillers, dont certains « ont des parcours nationaux et des backgrounds politiques particuliers, et qu’ils servent les intérêts d’autres parties, sans respect de l’obligation de neutralité et d’objectivité à laquelle ils sont tenus, du fait de leur appartenance à l’Organisation des Nations Unies, et qui se trouve être le fondement de l’action onusienne».

Diversifier les partenariats et ne pas rester otage des pays occidentaux
Face au double langage des pays occidentaux et pour éviter de nouveaux coups de poignard dans le dos, le Souverain a appelé à diversifier les partenariats, tant au niveau géopolitique, qu’au plan économique. Et c’est dans ce cadre, que le Souverain a inscrit l’importante visite qu’il a effectuée en Russie, au mois de mars, ce qui a permis de hisser les relations entre les deux pays au niveau de partenariat stratégique approfondi et de signer de nombreux accords dans des domaines vitaux. Le Souverain a informé les membres du Conseils du Golfe, que le Maroc s’achemine vers le lancement de partenariats stratégiques avec l’Inde et la République populaire de Chine, où des visites officielles auront bientôt lieu dans les prochains mois. Le Souverain a tenu à rappeler que le Maroc n’est la chasse gardée d’aucun pays. Il restera fidèle à ses engagements à l’égard de ses partenaires, qui ne devraient y voir aucune atteinte à leurs intérêts.

 
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