Hôtellerie

L’émirati Al Qudra cherche à renégocier sa convention d’investissement avec l’État

Les retards d’achèvement des grands projets structurants de la ville de Rabat ne sont pas que le fait des investisseurs marocains, qu’ils soient publics ou privés. Loin s’en faut.

En effet, après le cafouillage enregistré dans la réalisation du méga-chantier du Grand Théâtre de Rabat (projet dont le maître d’ouvrage est l’Agence du Bouregreg et qui devra accuser près de deux ans de retard pour sa livraison) et l’arrêt récent des travaux à peine entamés pour la construction de l’autre ouvrage emblématique du bassin de Bouregreg à savoir la fameuse tour OB (dont le promoteur n’est autre que le milliardaire Othman Benjelloun), c’est au tour du géant émirati Al Qudra de faillir à ses engagements dans le projet de Kasr Al Bahr qui s’étend sur près de 6 hectares sur la corniche de Rabat en surplombant l’Atlantique.

Aussi, le groupe émirati coté à la bourse d’Abu Dhabi qui avait signé, en 2014, une convention d’investissement avec le gouvernement marocain pour réhabiliter le site de l’ancien hôpital Marie Feuillet et le transformer en complexe hôtelier de luxe, compte bien obtenir un sursis pour livrer ce méga chantier touristique au coût estimé à près de 800 millions de DH. Des négociations sont d’ailleurs en cours avec l’État marocain pour signer un avenant à la convention initiale. Selon des sources proches du dossier, le projet porté par Atlantic Coast Hospitality, filiale à 100% du Groupe Al Qudra Holding Morocco, ne sera pas finalisé avant la deuxième moitié de 2019 (soit près de deux ans de retard par rapport au calendrier initial).

Rappelons que le groupe émirati Al Qudra avait déballé son baluchon au Maroc en 2006 en annonçant son intention d’y investir des sommes astronomiques. Pour l’instant, seule Al Qudra Addoha, la joint-venture avec le leader marocain de la promotion immobilière, a sorti de terre un des projets annoncés initialement en grande pompe à savoir le projet Al Majd à Rabat portant sur 360 unités complètement achevées et commercialisées dès fin 2015. Quant à celui du projet intégré en oléiculture sur une surface de 14.000 hectares, il n’a pas fait long feu et la filiale créée à cet effet (en l’occurrence Al Qudra Olivoil) a été liquidée dès 2010 (soit moins de 18 mois après sa création).

 
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Il fait l’actu : Driss Guerraoui, secrétaire général du Conseil Économique et Social

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