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Les Américains liquident le général iranien Qassem Soleimani dans un raid à Bagdad

Qassem Soleimani, chef des Gardiens de la Révolution d’Iran, et son adjoint Abu Mahdi Al Muhandis ont été liquidés par les Américains, jeudi, lors d’une attaque contre l’aéroport international de Bagdad sur ordre du président américain Donald Trump.

Le puissant général Qassem Soleimani a été la cible d’une attaque au drone dans la nuit du jeudi au vendredi sur un convoi de véhicules des membres de la mobilisation populaire (Hached Al-Al Chaabi) de la milice chiite irakienne circulant près du terminal de fret de l’aéroport.

La nouvelle de la mort de Soleimani a été officiellement confirmée par l’Iran qui crie déjà à la vengeance et à de dures représailles contre les Etats-Unis.

Les réactions pleuvent des quatre coins du monde 

Pour ce qui est des réactions, côté américain, le président Donald Trump, et contrairement à son habitude, n’a pas célébré l’information par un tweet, mais il avait déjà promis dans un tweet mardi, lors de l’attaque contre l’ambassade américaine à Bagdad de faire payer le prix fort à l’Iran. Toutefois, la Maison Blanche déclare ce vendredi que Soleimani planifiait des attaques contre des diplomates américains basés en Irak et a appelé ses ressortissants à quitter immédiatement l’Irak. Le Pentagone a confirmé dans un communiqué être derrière l’attaque et le secrétaire d’Etat Mike Pompeo a posté une vidéo sur son compte Twitter une vidéo montrant des Irakiens célébrant la nouvelle avec le commentaire suivant : Les Irakiens dansent dans la rue pour la liberté…

Côté iranien, le chef suprême de l’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei, a décrété trois jours de deuil et  juré « une vengeance sévère ». Par ailleurs, le ministère iranien des Affaires étrangères a convoqué le chargé d’affaires suisse, dont le pays représente les intérêts américains en Iran, pour protester contre la mort du général Qassem Soleimani, qualifiant cette attaque d’ »exemple flagrant de terrorisme d’État et que le régime américain est responsable de toutes ses conséquences ».

Le chef du parti chiite libanais Hassan Nasrallah a promis de poursuivre le combat de Soleimani partout. Le régime syrien qualifie l’attaque d’agression. On n’a enregistré pour le moment aucune réaction officielle des pays du Golfe dont certains ont un lourd contentieux avec l’Iran.

Israël, l’ennemi juré de l’Iran, doit jubiler tout en prenant des mesures préventives. La presse israélienne rapporte, ce matin, que Benjamin Netanyahu a  interrompu son voyage en Grèce et rentré d’urgence, que le ministre de la Défense a convoqué les chefs militaires et de sécurité du pays à Tel-Aviv pour une réunion de crise.

La Russie estime, pour sa part, que cette frappe est une aventure qui va accentuer les tensions dans la région. La Chine appelle à la retenue. Il faudra s’attendre donc à un cycle infernal d’escalades de la violence et des représailles dans la région et dont les conséquences sont incalculables.

 
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