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Les choix de Moulay Hafid Pour CNIA Saada

Renforcement de l’activité technique, focalisation de l’activité immobilière sur les lotissements, démarrage des synergies avec Taslif… un peu de changement dans la vie de la compagnie.  

Moulay Hafid Elalamy,
président du Groupe Saham.

Moulay Hafid Elalamy, le patron du groupe Saham a décidé (la conjoncture l’en contraint d’ailleurs) de revoir certains éléments de gestion de sa compagnie d’assurance CNIA Saada. Pour lui, le temps est fini où les compagnies d’assurance axaient leurs efforts sur l’amélioration des produits financiers pour compenser les pertes éventuelles de l’activité d’assurance. « Une compagnie doit aujourd’hui gagner sa vie à travers son activité principale et non pas que sur ses placements financiers. Il faut être techniquement bon ». Et pour montrer que CNIA Saada l’a été sur ce volet, son président, mais aussi son directeur général, Mehdi Tazi, ont insisté, lors de la présentation des résultats 2012, sur le niveau du ratio combiné (somme des frais généraux et coût du risque sur les primes encaissées) qui est toujours sous la barre des 100%. Ce qui veut dire que la compagnie gagne de l’argent avec sa principale activité. Mais ce niveau de ratio, que les responsables ont bien voulu mettre en avant, ne concerne en fait que la partie non-vie, celle qui est la plus rentable. Si le management de CNIA Saada s’est focalisé davantage sur ce volet, c’est aussi parce que les placements financiers ne rapportent plus autant, le marché boursier étant ce qu’il est.

D’ailleurs, le groupe y a laissé des plumes depuis quelques années puisque le résultat financier est passé de 626 MDH en 2011 à 438 millions en 2012. Mais pour fructifier les revenus, la compagnie d’assurance se lance aussi dans l’immobilier. Elle s’est focalisée sur deux axes, à savoir la restructuration du portefeuille existant et le développement d’opportunités. « Nous n’allons pas nous éloigner des axes Rabat-Casablanca pour développer des projets de moyen de gamme. Nous n’allons pas non plus investir dans les espaces bureaux mais plutôt dans le développement des lotissements », souligne Kawtar Johrati. Un moyen d’investir sans trop de risque. Par ailleurs, il existe une voie que CNIA Saada peut également exploiter via sa filiale Taslif. Mais jusqu’à présent, la société de crédit à la consommation s’en remet à peine de la magouille qui lui avait fait perdre beaucoup d’argent. « Le nettoyage a pris deux années. Nous démarrons à peine les synergies avec CNIA Saada », conclut Moulay Hafid Elalamy. 

 
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