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Les demi-finales de la Coupe Arabe FIFA à Doha sans le Maroc. Et c’est tant mieux

Samedi soir à Doha, l’équipe nationale des locaux s’est échouée en quart de finale face à l’équipe nationale d’Algérie. Traumatisme énormissime et flot de paroles, de commentaires aussi méchants et déplacés que la prestation des joueurs du malheureux Ammouta. Malheureux parce que Houcine, le zemmouri, l’espace d’un match est passé du statut de star au stade de pestiféré. Rengaine connue…

Tout ce qu’a pris sur la tête Ammouta est à la dimension des espoirs qu’il avait lui-même suscités en répétant qu’il partait à Doha pour ramener le trophée … Patatras … Un pénalty raté, après un match de 120 minutes soldé par 2 buts à 2, d’une intensité à couper le souffle et voici tous les espoirs qui s’envolent sur le gazon. Lundi matin, moins de 48 heures après ce match, l’équipe est rentrée à Casablanca. Les demi-finales et la fête de Doha sont derrière elle.

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Et ce matin, à la réflexion, à tête reposée, toute honte bue, et toute responsabilité assumée et bien comprise on dira : « On a été éliminés, et bien, c’est tant mieux ». Tant mieux ! Pourquoi ? D’abord en demi-finale, on aurait eu à jouer le Qatar, magnifique pays organisateur, d’une merveilleuse Coupe Arabe qui a fait changer les mentalités, à commencer par celles de la FIFA. Vous nous voyez, jouer face au Qatar, l’éliminer devant son public enthousiaste et surchauffé pour aller en finale affronter le vainqueur de Tunisie-Egypte ?
Oui, pourquoi pas, mais même vainqueur de la Coupe Arabe qui nous dit que nos problèmes n’auraient pas fait que commencer ? Car on se serait retrouvé alors avec deux équipes nationales à un mois de la Coupe d’Afrique des Nations au Cameroun. Celle des pros avec Halihodzic et celle de Ammouta. On connait les débats, ici au Maroc, débats aussi empoisonnés selon les partisans de l’un ou de l’autre sélectionneur. Débats dont vraiment, on peut se passer surtout à un mois de l’échéance. Samedi dernier, le système Ammouta a montré ses limites. Il était temps de rentrer … c’est fait.
Va-t-on s’en plaindre ? Malgré tous les ricanements des Algériens et de leurs supporters, avoués ou cachés, on leur dira merci. Bon vent pour le reste de la compétition. Les Lions de l’Atlas sont rentrés dans leur tanière, ils vous ont laissé la place, et on ne dira pas hélas mais tant mieux.

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On va voir les demi-finales, tranquilles, que le meilleur gagne et nous on va réfléchir à ne pas tomber dans nos cauchemars habituels, celles des commentateurs, messieurs je sais tout, qui après coup vous disent ce qu’il aurait fallu faire. Les « y avait que », et les « il faut tout revoir » s’en donnent à cœur joie.
Et c’est là le vrai cauchemar. On est à la maison, on ne va pas jeter le bébé avec l’eau du bain, on a une CAN à négocier dans un mois, une botola à remettre sur pieds, un Qatar à retrouver dans quelques mois, en Coupe du Monde. C’est là notre nouveau défi car tout continue.
Balle au centre.

 
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