Enseignement

Les écoles de l’Église Catholique au Maroc de plus en plus prospères

À l’heure où l’école publique marocaine, qui n’arrive pas à rompre un cycle de décadence galopante, est au centre de toutes les critiques de tous bords, les établissements de l’Enseignement Catholique au Maroc (ECAM) continuent de prospérer. En effet, la filiale à 100% de l’Église Catholique au Maroc, les Instituts Carmel Saint-Dominique, une des cinq écoles que compte l’ECAM à Casablanca, vient de presque doubler son capital dans le sillage d’une progression continue de son chiffre d’affaires malgré une stagnation des effectifs aux alentours de 800 élèves (exclusivement en primaire et préscolaire) pour cause de saturation des capacités (une trentaine de classes). Aussi, avec un chiffre d’affaires de plus de 17 millions de DH au titre de l’exercice 2015 (en progression annuelle de 3%), cette école créée en 1964 par les sœurs dominicaines affiche une rentabilité récurrente des fonds propres à deux chiffres.

Rappelons que les quinze établissements scolaires de l’ECAM à travers le Maroc, dont 13 sur l’axe Kénitra-Rabat-Mohammedia-Casablanca, scolarisent près de 12.000 élèves dans les cycles allant du préscolaire jusqu’à l’enseignement secondaire (avec une forte prédominance du préscolaire et du primaire). Gérées par des hommes en soutane (dont un certain père Marc Boucrot qui avait créé la polémique il y a quelques années suite à un bras de fer avec des enseignants syndiqués), les écoles des Établissements de l’Enseignement Catholique au Maroc revendiquent un chiffre d’affaires cumulé de près de 250 millions de DH, en progression régulière. L’ECAM est également assis sur un patrimoine foncier impressionnant, principalement logé au sein de foncière ad hoc telles la Société Immobilière Saint Joseph. Grâce à la qualité de son enseignement principalement laïc, ce système continuent d’attirer les marocains des classes aisées en quête d’alternative à l’offre publique qui ne permet plus d’entrevoir un avenir serein. Ces derniers représentent la majorité écrasante des nationalités qui y sont scolarisées.

 
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Il fait l’actu : El Hadi Chaibainou, SG de l’Union Bancaire Francophone