Matériaux de construction

Les écosystèmes, un levier de compétitivité et de croissance

Le secteur des matériaux de construction est appelé à jouer un rôle important dans l’économie nationale. Dans ce sens, Abdelahad Fassi Fihri, ministre de l’Aménagement du Territoire National, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la Ville, assure que les écosystèmes matériaux de construction constituent un levier de croissance tant sur le plan économique que sur celui social,

Lors de la conférence sur les enjeux et opportunités des écosystèmes des Industries des Matériaux de Construction, organisée le 11 avril à Casablanca par la Fédération des industries des matériaux de construction (FMC), le ministre a, en effet, rappelé l’importance du secteur des matériaux de construction, considéré comme un vecteur de développement et un pôle de croissance indéniable.
« En effet, la dynamique que connait ce secteur devrait se maintenir pour les prochaines années, compte tenu des objectifs que s’est fixés le programme gouvernemental en matière d’Habitat », a-t-il affirmé, notant qu’il est indispensable que tous les intervenants se mettent ensemble pour assurer une production avec une meilleure qualité et à un coût abordable, en faisant face aux enjeux liés à la durabilité, la qualité, la concurrence étrangère et au secteur informel.

De son coté, David Toledano, président de la FMC, a fait savoir que la fédération est pleinement inscrite dans le plan d’accélération industrielle 2014-2020 et totalement engagée dans la mise en œuvre des contrats de performance signés avec le ministère de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Économie Numérique, le Ministère de l’Économie et des Finances, et les associations professionnelles affiliées.

Soulignons que cinq écosystèmes performants ont été retenus autour des filières du préfabriqué, de la céramique, du marbre, de l’acier et du ciment afin, notamment, de créer un surplus de 3 milliards de DH de valeur ajoutée et de générer près de 28.000 emplois additionnels à l’horizon 2020.« D’importants défis à relever ont été identifiés pour, en particulier, la régulation du marché, la réduction de la facture énergétique des acteurs, le soutien à la normalisation, l’industrialisation de branches encore artisanales et l’intégration de l’informel ainsi que l’amélioration de la compétitivité globale du secteur », a aussi souligné David Toledano. Notons que cette rencontre a été l’occasion de revenir sur les réalisations, de s’attarder sur les enjeux et de proposer des solutions à certaines contraintes rencontrées, de promouvoir les  offertes dans le cadre des écosystèmes retenus.

Abondant dans le même sens, la secrétaire d’État chargée de l’Habitat, Fatna Lkhyiel, a souligné l’importance des relations qui lient la FMC et les associations professionnelles avec le Ministère afin d’accompagner les grands chantiers lancés en matière d’habitat et de construction, tout en les félicitant pour l’organisation de la conférence, qui constitue une occasion pour promouvoir les opportunités d’investissement offertes dans le cadre des écosystèmes des matériaux de construction et les aides fournis par l’État. Elle a rappelé qu’un contrat a été signé en 2016, d’une part, entre l’État et, d’autre part, avec la FMC et les associations des filières afin de lutter contre les contraintes qu’ils rencontrent et promouvoir le développement du secteur.

« Il est important de mettre en place un écosystème englobant toutes les filières du secteur de la construction qui constituera indéniablement un levier pour la redynamisation du secteur et lui donner un nouvel élan pour son développement et sa pérennisation, en s’inscrivant dans la durabilité, la qualité, et la sécurité », a-t-elle soutenu.

De son côté, le secrétaire d’État chargé de l’investissement, Othmane El Ferdaous, a, pour sa part, fait savoir que les matériaux de construction sont des industries racines dont le Maroc a vraiment besoin pour renforcer la compétitivité du tissu économique et promouvoir l’économie nationale, précisant que l’un des facteurs clés de la réussite de ces écosystèmes est la proximité entre l’État et le secteur privé.

Et pour sa part, le vice président de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) Marouane Tarafa a mis en avant le rôle du capital humain dans la valorisation de ces écosystèmes ainsi que l’apport de l’innovation et de la recherche et développement et la nécessité de mettre en place plus d’investissements dans la formation et l’initiation de la main d’œuvre aux métiers industriels, notant que ces éléments doivent être déployés dans le cadre d’un écosystème intégré et inclusif.

 
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