Flash-ecoMonétique

Les Marocains ont de plus en plus recours au paiement par carte bancaire

Selon le dernier rapport de la banque centrale sur les « infrastructures des marchés financiers et les moyens de paiement », l’utilisation de la carte bancaire comme moyen de paiement a enregistré durant 2017 un grand pas en avant, même si elle reste modeste surtout en comparaison avec les pays développés.

Les données du régulateur du secteur bancaire font ressortir que le nombre de paiements par carte (sur GAB, en ligne et à travers les TPE), s’est établi en 2017 à plus de 56 millions d’opérations pour une valeur de 24 milliards de dirhams, soit une augmentation de 33,8% en nombre et de 24,6% en valeur, par rapport à 2016. Cette nette progression s’explique en bonne partie par l’accroissement des paiements à travers les Terminaux de paiement électroniques (TPE) avec 46,2 millions d’opérations pour une valeur de 21 milliards de DH, en hausse respectivement de 33% et de 23% par rapport à l’année 2016. Par type de canal de paiements, les opérations des TPE représentent le gros lot des paiements par carte, avec 82 % contre 6% pour les paiements sur GAB. Concernant les paiements en ligne, leur part a enregistré une évolution de 117% en nombre et de 77% en valeur. Cette forte hausse est due essentiellement au développement des services de paiements des factures sur internet (téléphone, eau, électricité…) et des paiements e-gov (vignette, impôts….).

Les transactions réalisées à l’étranger par les porteurs de cartes marocaines ont enregistré une augmentation significative de 69% en nombre (3,4 millions d’opérations) et de 35% en valeur (3,3 milliards de DH). En comparaison avec les autres moyens de paiement traditionnels (chèque, virement, prélèvement et lettre de change), le nombre de paiements par carte s’est établi à 27%, en seconde position derrière le virement et avant le chèque dont la part est passée de 27 % en 2016 à 24% en 2017. Reste que les paiements par carte portent sur de petits montants, ce qui explique que leur part en valeur ne dépasse pas 1% des paiements scripturaux. Mais malgré la progression des paiements par carte, la part des porteurs marocains demeure faible, ne dépassant pas 17% en nombre et 9,03% en valeur. La carte bancaire est utilisée essentiellement pour les retraits d’espèces. En 2017, les retraits ont atteint 274 millions d’opérations pour une valeur de 243 milliards de DH. En ce qui concerne les cartes bancaires étrangères, elles ont été utilisées pour 15,8 millions d’opérations, correspondant à une valeur de 22,4 milliards de DH.

En outre, les transactions réalisées à l’étranger par les porteurs de cartes marocaines ont enregistré une augmentation significative de 69% en nombre (3,4 millions d’opérations) et de 35% en valeur (3,3 milliards de DH). Cette évolution s’explique d’après la banque centrale par l’augmentation de l’encours des cartes à validité internationale qui est passé de 605.772 cartes en 2016 à 1. 040.761 cartes en 2017, soit une progression de 72%. Et contrairement aux cartes à validité nationale, les cartes à validité internationale sont utilisées essentiellement pour le paiement . 

 
Article précédent

Confusion des patrimoines des entreprises : un mode de gestion à bannir

Article suivant

La pluie immobilise le tramway de Casablanca