Protection sociale

Les nouveaux défis des mutuelles de santé

La Caisse Mutualiste Interprofessionnelle Marocaine (CMIM) a organisé le 20 décembre à Casablanca, la 6ème édition de sa Journée Santé au Travail. Cette rencontre, riche en enseignements, a été l’occasion pour les professionnels de débattre de plusieurs thématiques liées à leur secteur d’activité. Placée sous le thème « Stratégie et politique de santé au travail : Enjeux de durabilité et de performance globale», cette 6ème édition a, en effet, permis d’aborder les nouveaux défis du secteur et de décortiquer le lien entre le bien-être des salariés au travail et la compétitivité de l’entreprise. « La performance couplée à la santé au travail est un enjeu de durabilité et de pérennité de l’entreprise, peu importe son statut », a fait remarquer Abdelaziz Alaoui, Président du Conseil d’administration de la Caisse mutualiste interprofessionnelle marocaine (CMIM). « Nous avons voulu à travers cette édition, vous faire part de pratiques de terrain et de savoir-faire», a-t-il ajouté. Pour Miloudi Moukharik, secrétaire général de l’UMT (Union Marocaine de Travail), l’Etat doit agir davantage pour protéger la santé des travailleurs. «Nous nous battons pour faire sortir des lois avec le gouvernement pour la protection de la santé des travailleurs. Dans le cadre du dialogue social avec l’ancien gouvernement, nous avons toujours mis l’accent sur la promulgation de lois sur la protection de la santé au travail», a-t-il fait remarquer. A en croire le syndicaliste, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir.

Une bonne santé du salarié est un facteur de compétitivité pour l’entreprise
Il a notamment encouragé la CMIM à poursuivre cette initiative, afin de favoriser une sensibilisation générale pour une prise de conscience plus large. En guest star de cette 6ème journée de la Santé au Travail de la CMIM, Jean Claude Mallet, Président du CRAPS (Club de réflexion sur l’avenir de la protection sociale), a insisté sur l’intensification de la médecine du travail. «La médecine du travail n’est ni une médecine de soin, ni une médecine de contrôle», a-t-il souligné. Pour lui, les employeurs doivent comprendre que de bonnes conditions de travail et une bonne santé des salariés constituent de réels investissements qui auront un effet sur les performances et l’image de l’entreprise, et contribueront à l’amélioration permanente de la compétitivité. Rappelons que selon un rapport datant de 2011 de l’Organisation Internationale du travail (OIT), 317 millions de salariés, soit 850000 personnes par jour à travers le monde sont victimes d’un accident de travail, entrainant des indemnités financières.

 
Article précédent

Restauration : nouveau concept store à Casablanca

Article suivant

43% des entreprises ne disposent pas de manuels « santé au travail »