Banques

L’espagnol Banco Popular quitte le Maroc

Trois ans à peine après y avoir pris pied, la banque ibérique Banco Popular met fin à son aventure au Maroc. En effet, la troisième banque privée espagnole vient de fermer son bureau de représentation inauguré en novembre 2014.

Il faut dire que les fortes difficultés financières rencontrées par Banco Popular au cours des deux dernières années, ont changé les priorités pour les dirigeants et les actionnaires qui avaient déjà fort à faire pour éviter la faillite ! Aussi, la succursale marocaine n’a pu bénéficier de tous les moyens nécessaires pour «accompagner les entreprises espagnoles intéressées par l’investissement au Maroc», comme cela avait été annoncé comme sa raison d’être à l’origine de sa création.

Manifestement, le nouveau maitre des lieux, en l’occurrence Banco Santander, la première banque espagnole qui a racheté Banco Popular il y a moins d’un an à un euro symbolique, n’a pas jugé opportun de maintenir le projet de développement au Maroc. Il faut dire que Banco Santander, également une des premières banques de la zone Euroland (au coude-à-coude avec le français BNP Paribas), est un partenaire de longue date d’Attijariwafa bank dont elle est, par ailleurs, actionnaire, à plus de 5% du capital. Un tel partenariat assez fort sur le plan opérationnel (notamment depuis l’interconnexion en 2016 de leurs plates-formes électroniques d’affaires au bénéfice de leurs clientèles corporates) n’est sans doute pas étranger à une telle décision touchant Banco Popular Casablanca.
Rappelons que deux autres banques espagnoles, en l’occurrence Banco Sabadell et La Caixa comptent une présence assez dynamique au Maroc depuis plusieurs années avec notamment un début de régionalisation pour La Caixa (qui dispose de deux agences, l’une à Casablanca et l’autre à Tanger) et une taille assez honorable pour la banque basée à Alicante (plus de 450 clients corporates et un total bilan de plus de 1,5 milliard de dirhams à fin 2017).

 
Article précédent

Droit de réponse de Econocom

Article suivant

Les banques marocaines sur la mauvaise pente de la productivité