Blog de Jamal Berraoui

« L’été meurtrier » par ( Jamal Berraoui )

On se dirige vers un cessez le feu à Gaza. La tragédie du peuple Palestinien connaîtra une accalmie, avant une nouvelle tempête. Nous l’avons bien vu, aucune puissance ne veut faire pression pour aller vers une solution, aussi imparfaite soit-elle. Israël ne veut rien céder. 

Les violations des lois internationales, les crimes contre l’humanité, bien que soulevés par des entités du système de l’ONU ? seront oubliés dans une semaine. Cela s’est toujours passé ainsi depuis 60 ans, et il n’y a aucune raison pour que cela change. 

Ce qui va changer, c’est le débat inter-palestinien. Le Hamas ne peut pas refuser ce débat. Son action va coûter un millier de morts civils dont une grande proportion d’enfants. Le soutien populaire à la résistance armée, ne peut que diminuer suite à cette hécatombe. Les arguments du Hamas ne résistent pas à l’horreur subie par les populations. 

Le drame c’est que l’autre voie, celle de Mahmoud Abbas, est encore plus inaudible. La colonisation est accélérée, le blocus de Gaza est renforcé, le « Tsahal » continue ses éliminations ciblées, la destruction des maisons, les arrestations massives. « Israël » asphyxie économiquement les palestiniens. Netanyahou refuse toujours des négociations sérieuses, sans la reconnaissance de l’Etat d’Israël comme un Etat juif, ce qui évacue le droit au retour et ouvre la voie à l’expulsion des Arabes Israéliens, revendication des alliés du Likoud.  

Les navettes diplomatiques sont trompeuses. Le cessez le feu ne constituera pas le moindre pas vers une solution définitive. Celle-ci ne peut s’obtenir que si les réfugiés de 48 rentrent chez eux. A Gaza, ils représentent 70 % de la population, cinq millions sont éparpillés dans les pays du voisinage. On veut oublier que ce sont eux qui ont créé l’OLP en 1965, deux ans avant la guerre des six jours. 

Ce n’est pas du cynisme, mais du réalisme, Gaza sans les bombes, nous allons revivre cet odieux spectacle. Ceux qui parlent encore d’un rôle pour les Arabes rêvent debout. Mahmoud Darwich a écrit en 1982, qu’ils s’étaient vendus à leur Rome et qu’ils ont disparu. 

Chaque état-nation a ses propres problèmes, parfois ses tragédies. La Palestine c’est un slogan et rien d’autre. De toutes les façons, la ligue arabe n’est plus qu’un fantôme. Par contre, individuellement, on peut aider les Palestiniens, en combattant les fausses solutions telles que le racisme, et quand on le peut de soutenir les efforts de développement des territoires. Le reste c’est du bla-bla passionnel sans effet réel. 

Bonne fête et bonnes vacances à tous.

 
Article précédent

Morocco underlines serious impact of Israeli offensive

Article suivant

Il fait l'actu : Abdelali Benamour