L’ex-fleuron agricole Soprofel en redressement judiciaire

L’entreprise qui faisait partie des grands groupes agricoles au Maroc se met sous protection judiciaire. La Société de Production de Fruits et Légumes (Soprofel), entreprise maroco-française spécialisée dans la production et l’exportation de produits agricoles, fait parler d’elle depuis 2014. En mai de cette année, les deux patrons associés, un marocain et un français, se sont séparés et ont divisé le groupe en deux sociétés. Les ouvriers sont victimes de cette séparation.

En effet, malgré les efforts fournis par les actionnaires menés par la famille Puech (qui n’a rien à voir avec celle qui contrôle le transporteur coté à la bourse de Casablanca, Timar), cet ex-fleuron de la production agricole notamment en horticulture et arboriculture (qui exportait plusieurs dizaines de milliers de tonnes vers l’Europe il y a encore une décennie), a été placé en régime de redressement judiciaire par le tribunal d’Inezgane.

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Il faut dire qu’après la séparation des deux actionnaires de référence, en l’occurrence les Puech et un entrepreneur bien connu originaire des provinces marocaines du sud, lequel a abouti au partage de leur aventure initiale en deux sociétés Rosaflor (pour les premiers) et Soprofel (pour le deuxième), celle-ci va de mésaventure en mésaventure. Aussi, avec deux stations d’emballage (toutes les deux situées dans la zone du Souss) quasiment à l’arrêt et un effectif réduit à une peau de chagrin (contre près de 12.000 salariés au début de la décennie écoulée, ce qui en faisait un des premiers employeurs de la région), Soprofel n’est décidément que l’ombre d’elle-même.

Aujourd’hui, le passif de cette société en déréliction serait de plusieurs centaines de millions de dirhams (entre crédits bancaires non honorés et dettes sociales envers des milliers de salariés qui réclament leur dû). Quant au client providentiel qui a fait les beaux jours de Soprofel à l’export, le groupe français Idyl, il s’est orienté vers d’autres fournisseurs marocains plus stables et à l’environnement moins houleux tout en s’implantant directement, lui-même au Maroc, notamment dans la culture de la reine des dattes, le Mejhoul, près de la ville de Boudnib dans le Tafilelt. Affaire à suivre !

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