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Libye : Le parlement refuse la confiance au gouvernement

C’est la première fois que le quorum est atteint au Parlement libyen après cinq mois de palabre, de faux fuyants, de négociations, de pressions européennes et américaines. Alors que le pays se déchire en clans opposés et que les combats font rage entre l’armée régulière ou ce qui en reste et DAECH pour le contrôle de la ville de Syrte, les parlementaires fuient leur responsabilité, refusent d’assister pour empêcher le vote de confiance au Gouvernement formé à la suite de longues tractations. En effet, le Gouvernement d’union nationale (GUN) a été formé à la suite d’un accord inter-libyen conclu sous les auspices de l’ONU et signé en décembre 2015 au Maroc. Depuis, le GUN gère les affaires courantes mais n’arrive pas à étendre toute son autorité sur l’ensemble du pays, à cause de l’opposition de l’autre gouvernement basé à Baida dans l’Est du pays et qui constitue une autorité politique concurrente. Malgré ce déficit de légitimité, le GUN basé à Tripoli, a réussi, grâce à l’appui aérien des USA, à rassembler des forces en vue de chasser de Syrte (450 km à l’est de Tripoli) DAECH. Ce sont probablement ces succès sur le terrain militaire qui ont inquiété les députés qui ont finalement décidé de se réunir. Malheureusement, « la majorité des députés présents à la séance du Parlement ont refusé d’accorder leur confiance au gouvernement », a déclaré Adam Boussakhra, porte-parole du Parlement. Sur les 101 membres du Parlement présents, sur un total de 198, 61 députés ainsi que le président de cette instance Aguila Saleh, ont voté contre la motion de confiance, un seul en faveur et 39 se sont abstenus, selon un communiqué paru sur le site du Parlement. La situation en Libye est donc loin de se stabiliser et le peuple libyen devrait encore attendre longtemps pour sortir du tunnel de la  guerre civile.

 
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