Industrie pharmaceutique

L’industrie parapharmaceutique : un nouveau filon de la politique marocaine d’import-substitution

Les Laboratoires Tradiphar lancent un projet industriel d’envergure à Ouled Salah à Casablanca. Cet acteur majeur du secteur parapharmaceutique qui représente au Maroc de grands noms de ce secteur au niveau mondial, souhaite fabriquer lui-même sa propre gamme de produits cosmétiques. Une action qui ne passe pas inaperçue, à l’heure où le pays se lance dans une ambitieuse stratégie d’«import-substitution».

Aussi, l’entité créée en 1999 par Dr Mohamed Benouhoud vient de lancer le projet de construction d’une unité industrielle basée à Oulad Salah, à proximité de Casablanca. Dotée d’une enveloppe de plusieurs dizaines de millions de dirhams, la première usine des Laboratoires Tradiphar devra être opérationnelle dès fin 2021 et permettre à celle-ci de dépasser au bout de deux ans seulement, le cap de 50 millions de dirhams de chiffre d’affaires (contre un peu moins de 20 millions de dirhams actuellement). Pour l’instant, rien ne filtre sur la gamme de produits cosmétiques qui seront fabriqués sur ce site, mais ils viendront étoffer ceux déjà commercialisés par les Laboratoires Tradiphar comme les produits phytothérapeutiques (notamment ceux du laboratoire français MGD), les compléments alimentaires, les produits diététiques et les produits d’hygiène corporelle et bucco-dentaire (notamment ceux estampillés Blue Skin).

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Rappelons, que le marché marocain de cosmétique et parapharmaceutique est en forte progression depuis quelques années. Rien que sa composante des produits de dermo-cosmétique et d’hygiène bucco-dentaire, est évaluée à environ 1,3 milliard de dirhams avec un taux de progression de 5% par an. Outre les distributeurs spécialisés comme les Laboratoires Tradiphar, Iphaderm, et BCI Cosmetics, les cadors de l’industrie  pharmaceutique s’y intéressent également comme Maphar, qui a signé en 2018 un accord de distribution exclusif avec le français Pierre Fabre ou encore le groupe Laprophan qui y opère à travers une filiale dédiée, en l’occurrence Beric. 

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